Akhenaton d’IAM : son coup de gueule contre Laurent Gerra – vidéo
Le sketch a créé le malaise. Dans l’émission Vivement dimanche animée par Michel Drucker, l’humoriste Laurent Gerra s’en prend au groupe de rap marseillais IAM. En imitant Fabrice Luchini il s'attaque à une rime du titre Les raisons de la colère du dernier album du groupe (« Quand la terre où l'on marche est labourée par des molaires, comprenez-vous au moins les raisons de la colère? »), estimant que les auteurs de ce texte s’en « foutent du sens, l’important c’est la rime ». Une blague qui fait rire aux éclats Michel Drucker, tandis que les invités Nicolas Duvauchelle et Mélanie Thierry esquissent à peine un sourire gêné face à ce sketch pas drôle. Et la réaction du principal intéressé, Akhenaton, leader du groupe de rap, ne s’est pas faite attendre. Outré, le chanteur a adressé à M. Gerra une lettre ouverte sur Facebook : « Cette personne symbolise bien le refus de la culture populiste de droite de reconnaître que dans le rap on peut souvent rencontrer une dimension poétique, métaphorique ou des rimes au second degré... voire au huitième ».
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Akhenaton se livre ensuite à une explication de texte pour Laurent Gerra, qui « n'a même pas saisi le sens de deux phrases comprises par les plus jeunes de nos fans (et) tente de nous faire passer pour des analphabètes sur le service public ». « Ces rimes veulent donc dire:" la terre, que des chaussures foulent dans nos pays, est mâchée et ingérée comme repas dans d'autres plus pauvres, pouvez-vous comprendre qu'ils soient en colère?" », souligne le chanteur, avant d’ajouter : « C'est une image Lolo, a-t-on le droit d'en faire ou c'est réservé aux poètes validés par vous et vos potes ? ».Et d’asséner : « Puisque le premier degré bien bourrin semble être votre mètre étalon, on pense que les élections municipales à venir et des victoires probables de la "droite dure" vont vous permettre de rencontrer votre public très premier degré, dans des spectacles municipaux calibrés pour vous, Laurent Gerra, comique, philosophe, poète, prof de français et fin linguiste… ». Pour l’heure, le texte a recueilli plus de 22 000 « like » sur Facebook et été partagé plus de 5000 fois sur le réseau social.
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