Nigeria : une fillette de 10 ans retrouvée avec une ceinture d'explosifs

Publié le Jeudi 31 Juillet 2014
Antoine Lagadec
Par Antoine Lagadec Journaliste
Nigeria : une fillette de 10 ans retrouvée avec une ceinture d'explosifs
Nigeria : une fillette de 10 ans retrouvée avec une ceinture d'explosifs
Les autorités nigériannes ont annoncé avoir arrêté deux personnes suspectées d'appartenir à Boko Haram, mercredi 30 juillet. Selon le gouvernement, la police a constaté que les deux individus voyageaient avec une fillette de 10 ans sur laquelle avaient été attachés des explosifs.
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« Les forces de l'ordre ont arrêté mardi 29 juillet [...] trois membres présumés de Boko Haram », dont « une fillette de 10 ans [...] portant une ceinture d'explosifs », a déclaré le porte-parole du gouvernement Mike Omeri dans un communiqué.

L'arrestation a eu lieu dans la ville de Katsina, dans l'Etat du même nom situé au nord du pays. Interrogé sur les circonstances de l'interpellation, le porte-parole du gouvernement nigerian a précisé que les membres présumés du groupe islamiste, un garçon et une fille nommés Iliya et Zainab, avaient été interceptés alors qu'ils voyageaient à bord d'une Honda.

«
La petite Hadiza, 10 ans, a été découverte dans le véhicule avec une ceinture d'explosifs. Iliya et Zainab ont alors imédiatement tenté de s'échapper à bord de leur voiture, avant d'être bloqués par des Nigerians et finalement arrêtés », a détaillé le porte-parole.

Vague d'attentats depuis une semaine

La nouvelle intervient quelques heures à peine après un attentat-suicide perpétré par une femme kamikaze à Kano, la plus grande ville du nord du Nigeria. « À environ 14 h 30 (17 h 30, heure française), une autre femme kamikaze s'est fait exploser avec un engin explosif improvisé à l'école polytechnique de l'État de Kano », a poursuivi Mike Omeri.

Selon plusieurs témoins, l'attentat, qui a fait 6 victimes, serait survenu au milieu d'étudiants rassemblés sur le campus d'une faculté de la ville. La kamikaze aurait voulu viser des étudiants qui attendaient de s'enregistrer au Service national pour la jeunesse (NYSC). « Il y a eu une énorme bousculade et les gens se bousculaient pour être sur la liste », a expliqué un étudiant sur place.

Depuis une semaine, à Kano, quatre attentats suicides ont été commis par des femmes. Une vague de violence qui
confirme le rôle de plus en plus stratégique attribué à ces dernières par Boko Haram. « Les femmes sont généralement moins soupçonnées », a ainsi tenté d'analysé un porte-parole de la police, Frank Mba.