La fête de la musique, celle des femmes et de leur "meilleure ouïe" ?

Publié le Jeudi 20 Juin 2013
La fête de la musique, celle des femmes et de leur "meilleure ouïe" ?
La fête de la musique, celle des femmes et de leur "meilleure ouïe" ?
Dans cette photo : Céline Dion
Chaque année depuis 1982, le 21 Juin est l’occasion d’un gigantesque concert populaire lors de la fête de la musique. Cet événement regroupe tous les genres musicaux dans les rues et espaces publics de France et du monde entier. Cette manifestation permet à des musiciens professionnels ainsi qu’à de nombreux amateurs de promouvoir ce moyen d’expression, ce genre artistique.
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L’histoire de la musique est liée à celle de l’être humain. De nombreux instruments ont été retrouvés dans des grottes préhistoriques - certains datent de 35 000 ans comme ces flûtes taillées découvertes en Allemagne, les plus vieux instruments découverts à ce jour – et la musique jouait un rôle prépondérant autant à la cour des premiers empereurs chinois que dans les temples de l’Egypte ancienne. Elle a toujours inspiré poètes, écrivains, penseurs, philosophes etc. des deux sexes.

Du bruit qui pense

Friedrich Nietzsche, dans Le crépuscule des idoles, mentionnait que « Sans la musique, la vie serait une erreur, une besogne éreintante, un exil ». Victor Hugo, lui, considérait que « La musique, c’est du bruit qui pense ». Et si dans nos sociétés de consommation certains trouvent qu’actuellement « la musique, c’est surtout autrui qui dépense », elle continue de rythmer chaque instant important de nos vies. Pas une cérémonie (anniversaire, mariage, décès etc.) qui ne soit célébrer en musique.

Interdiction de penser faite aux femmes

Le rôle prépondérant des femmes dans cet art ne peut être négligé – le terme provient d’ailleurs des Muses, les neuf filles de Zeus – bien que de l’Antiquité jusqu’au Moyen-âge, la pratique musicale féminine était principalement assimilée à la prostitution, sauf en de rares exceptions religieuses.

Ce n’est qu’au XVIème siècle que les œuvres d’une femme seront publiées, ceux de Maddalena Casulana, la 1ère véritable compositrice qui put démontrer que le sens symphonique n’est pas l’apanage des hommes. Elle dédicaça d’ailleurs son premier recueil ainsi : « [Je] veux montrer au monde, autant que je le peux dans cette profession de musicienne, l’erreur que commettent les hommes en pensant qu’eux seuls possèdent les dons d’intelligence et que de tels dons ne sont jamais donnés aux femmes. »

L’ouïe, une aptitude plutôt féminine

Depuis les choses ont bien évolué et les femmes trustent régulièrement les premières places dans les charts. Madonna, Adèle, Lady Gaga ou Céline Dion, pour n’en citer que quelques-unes, font partie des artistes les plus vendus de ces dernières années. Pas étonnant lorsque l’on sait que chez la femme, le sens de l’ouïe est globalement plus développé que chez l’homme (oui je sais, l’écoute aussi allez-vous me dire). L’éventail des sons perçus est beaucoup plus large et leur reconnaissance bien meilleure.

Là encore, l’influence des hormones conjuguée à l’ensemble des représentations qui conditionnent les comportements ne sont pas étrangères à cette disposition. En effet, les femmes ayant pendant très longtemps été contraintes de rester au foyer s’occuper de la progéniture, l’évolution de notre espèce a dû sélectionner ce caractère pour leur permettre de mieux entendre et reconnaître leur bébé.

Alors n’hésitez pas demain à sortir et laisser les enfants à leurs pères. Vous offrirez aux papas l’occasion de développer leur sens de l’ouïe.