Il y a ceux qui pour rien au monde ne sacrifieraient l’odeur du « vrai » sapin sur l’autel de la moindre contrainte, et ceux qui se laissent volontiers séduire par l’alternative pratique et économique du roi des forêts, à savoir le sapin artificiel. Pourtant, entre les deux, le choix écologique n’est pas forcément celui que l’on croit. On a souvent accusé, à tort, la coupe de sapins, d’être à l’origine de la déforestation. Pourtant, il faut savoir que les sapins naturels sont issus de sapinières françaises situées dans le Morvan, les Vosges, le Jura, le Poitou ou bien encore en Bretagne. Dans ces lieux de productions spécifiques, chaque sapin coupé est systématiquement remplacé après un temps de repos nécessaire pour le sol. Parmi les sapins vendus chez le fleuriste, on peut trouver des sapins blancs, dits floqués. Cet aspect moutonneux est rendu par un mélange de textiles broyés et de colle projeté à plusieurs reprises sur ses branches. Si des accidents causés par des bougies ou des guirlandes sont survenus il y a de cela quelques années, aujourd’hui le risque d’embrasement est limité en raison de l’utilisation de matières ininflammables.
Quant aux sapins artificiels que l’on achète dans l’idée de les amortir sur plusieurs années, leur durée de vie moyenne est estimée à 3 ans ; tout dépend la manière dont vous les conservez et les utilisez. Par ailleurs, élaborés à partir de PVC, plastique et aluminium, les sapins artificiels s’avèrent polluants aussi bien à leur fabrication qu’à leur décomposition.
Deux espèces de sapin atterrissent généralement dans nos salons. L’Epicéa, le plus traditionnel, est connu et reconnu pour sa bonne odeur de résine et ses fines aiguilles qu’il perd hélas un peu trop facilement. Le Nordmann, de plus en plus populaire, réalise quant à lui 60% des ventes. S’il ne perd pas ses aiguilles plates et vert foncé rapidement, il n’est en revanche pas odorant du tout. Il tient aussi donc plus longtemps, jusqu’à 8 semaines, voilà pourquoi il est plus cher à l’achat. Enfin, bien que moins répandus, on retiendra le Nobilis, bleuté et au parfum boisé, l'Omorika, vert foncé au revers argenté ; le Grandis dégageant une odeur verte et citronnée et le Pungens aux aiguilles bleutées, longues et assez piquantes.
Fleuristes et supermarchés proposent dès le début du mois de décembre des sapins à la vente. Ce sont les lieux privilégiés des sapins naturels. Mais personne ne l’ignore : acheter et surtout transporter un sapin dans sa voiture n’est pas une mince affaire. Les enfants le veulent grand, très grand, alors il rentre difficilement dans la voiture, et bien sûr ce n’est certainement pas vos charmantes têtes blondes qui passeront l’aspirateur sur la banquette arrière. Les boutiques en ligne de sapins de Noël peuvent vous retirer une sacrée épine du pied. Parmi elles, Noel-vert.com ou Monsapin.com proposent des sapins de différentes tailles et espèces et vous permettent d’avoir votre arbre livré directement chez vous au créneau horaire qui vous convient le plus. Comptez en moyenne 40 euros (livraison comprise) pour un sapin Nordmann d’1m30.
Si vous vous rendez dans un supermarché ou chez un fleuriste, choisissez un arbre qui ne soit pas déjà emballé dans un filet. Pourquoi ? Parce qu’il peut cacher des trous disgracieux. Mieux vaut un sapin bien fourni qui ait de l’allure ! Par ailleurs, s’il perd déjà ses aiguilles, c’est mauvais signe : il commence à sécher. Vous ne pourrez pas le garder longtemps et vous risquez fort de voir rapidement un amas d’épines se former à ses pieds. Aussi, il est conseillé de ne pas acheter son sapin de Noël trop tôt. La tradition veut qu’il s’installe dans nos salons du réveillon à l’épiphanie, pourtant, par peur de ne pas en trouver ou par envie d’en profiter plus longtemps, certains l’achètent dès les prémisses de décembre. Votre arbre de Noël, au même titre que n’importe quelle plante vert, ne doit pas être placé à proximité d’un radiateur, et dans l’idéal, gagnerait à être arrosé. Si votre sapin n’est pas en pot mais coupé, plongez si possible le tronc dans une bassine d’eau.
Après Noël et le Jour de l'An, le sapin perd de sa superbe si bien que nombreux sont ceux qui finissent leur vie sur le trottoir puis à la déchetterie. Certaines mairies organisent des opérations recyclage. Les arbres sont transformés en broyat, utilisé comme composant pour la fabrication de compost ou directement répandu sur les massifs des jardins communaux. Si vous avez chez vous une cheminée, vous pourrez (si vous avez le matériel adéquat) le débiter et passer grâce à lui un hiver au chaud. Vous avez acheté un sapin en pot ? Vous pouvez le replanter dans votre jardin, notamment si vous avez veillé à ce qu’il soit régulièrement arrosé pendant qu’il s’exposait dans votre salon. Une chose est sûre, il ne vous reste plus qu’à passer l’aspirateur ; et si vous avez un sapin artificiel, à le ranger dans son carton puis dans un placard en attendant l’année prochaine !