Marie Laporte : 1h avec une créatrice de robes de mariée atypique

mariage & pacs

Publié le 16 mars 2015 à 19:09

Par Fanny Rivron

Elle était mannequin, elle est devenue créatrice de robes de mariée. Retour sur le parcours aussi réussi qu'étonnant de Marie Laporte.

La créatrice de robes de mariée Marie Laporte

Une maison de poupée/boudoir/atelier toute rose et blanche au milieu de la rue de Lévis. Vous êtes chez Marie Laporte. Cette ancienne mannequin (oui, ça se voit) habille les mariées depuis 1998. Pourtant, elle n'avait pas "programmé" une carrière mariage et semble encore aujourd'hui un peu surprise qu'une passion de fillette soit devenue métier. "La robe longue, ça m'a toujours habitée, depuis que je suis gamine. Je dessinais beaucoup, toujours des bandes dessinées et des histoires avec des jeunes femmes en robe longue, du volume", commence-t-elle par raconter.

Le showroom Marie Laporte, rue de Lévis, à Paris

"J'ai une maman et une mamie qui cousent en amateur. À 13-14 ans, j'ai commencé à m'y intéresser. J'ai commencé à faire toutes les robes de mes dessins, pour moi, avec des tissus d'ameublement que j'avais trouvés au Marché Saint-Pierre. J'ai trouvé ça magique de pouvoir créer son vêtement. Évidemment ça ne servait à rien parce que c'était immettable mais je prenais mon pied."

L'atelier de confection Marie Laporte, rue de Lévis, à Paris

"Cette robe-là, en blanc, ça serait canon"

Plus tard, Marie est modèle, continue à bricoler des robes de bal... Et gagne un concours organisé par la Mairie de Paris : "J'avais un podium. J'ai appelé des copines mannequins parce que j'étais un peu dans le milieu à l'époque et on a monté un défilé, puis un deuxième. J'ai commencé à avoir un peu de buzz, et là on m'a dit : cette robe-là en blanc, ça serait canon. J'ai fait ma première vente comme ça. Mes robes longues immettables avaient trouvé leur utilité !"

Marie Laporte fonde donc sa petite société de robes de mariée. "Je me suis occupée de la vente, de la compta... je connais tous les postes. Si quelqu'un dans l'équipe est en rade, je peux la remplacer", s'amuse-t-elle. Depuis, elle a créé des centaines de ces robes classiques et gracieuses qui sont sa marque de fabrique. "Ce sont toujours les mêmes choses qui reviennent dans ma recherche, d'une année sur l'autre". De fait, ses robes ont quelque chose d'immuable, un peu au-delà des tendances, même si la vague "bohème vintage" a aussi éclaboussé ses créations. "J'ai aussi des robes traditionnelles, avec du volume, des bustiers", explique Marie Laporte. Le bustier a mauvaise presse (étiqueté pas moderne) mais Marie Laporte assume ses goûts tradi. D'ailleurs, si elle avait pu créer la robe de mariée d'une icône d'hier ou d'aujourd'hui, ça serait celle de Grace Kelly. "C'était une très belle femme, très gracieuse". Quand on vous dit classique.

Sa méthode de création en revanche, n'a rien d'académique. "Souvent, c'est une matière qui va me donner le modèle de robe. Je vais chez le fournisseur, j'ai un coup de coeur, et une fois que je pose le tissu sur le mannequin, la robe se dessine. Tout ça, c'est instinctif. Je n'ai pas fait d'école de stylisme, je n'ai pas la technique, c'est une modéliste qui prend le relais ensuite". La modéliste, justement, vient chercher Marie pour lui montrer comment avance un top en dentelle retors dans l'atelier de confection attenant au showroom. C'est le moment de partir.

Futures mariées, le showroom Marie Laporte se trouve au 48 rue de Lévis dans le XVIIe (sur rendez-vous). Note aux "last minute girls" qui n'ont pas leur robe et se marient dans deux mois : la créatrice propose aussi une mini-collection de robes "prêtes à enfiler". Qui sont évidemment moins onéreuses que les 100% sur-mesure.