La star de "Slumdog Millionaire" déclare son amour à "Portrait de la jeune fille en feu"
Dev Patel, c'est une carrière plus que honorable, du mégasuccès Oscarisé à outrance (Slumdog Millionnaire) aux prods plus indés et exemplaires comme The Green Knight. Mais c'est surtout une cinéphilie en béton, qui ne se limite pas aux classiques du cinéma anglophone. La preuve ?
Demandez-lui sa romance préférée...
A une journaliste l'interrogeant sur le dernier film qui l'a ému, le comédien britannique d'origine indienne ne s'est effectivement pas privé de répondre : Portrait de la jeune fille en feu ! Une citation bien méritée pour cette histoire d'amour lesbienne réunissant Adèle Haenel et Noémie Merlant (Césarisées oui, mais pas pour ce film là : incompréhensible) sous le regard bienveillant de Céline Sciamma. Cinéaste majeure dont quelques oeuvres dont celles-ci sont à retrouver sur Netflix par ailleurs. Moins de patriarcat, plus de Céline Sciamma !
Mais pourquoi Dev Patel adore-t-il ce film ? Il explique.
"Ca m'a fait pleurer !"
Pourquoi voir et revoir cette parenthèse enchantée sur le regard féminin, récit d'une idylle charnelle bien que dramatique, entre une peintre et son modèle, femme libre et désirante ? C'est simple, Dev Patel l'explique : "C'est le dernier film qui m'a fait pleurer. C'est tellement romantique. C'était bouleversant, constamment. Je n'ai jamais souhaité à ce point que deux personnes fusionnent ensemble". Oui, Dev Patel parle toujours avec le coeur.
Roi de la fausse modestie, le comédien rétorque même cela lorsqu'on lui demande s'il aimerait un jour bosser sous la direction de notre Céline Sciamma hexagonale : "Ohlala, si elle n'a pas des exigences trop élevées, bien sûr !". Trop d'humilité pour un acteur aussi excellent que Dev Patel. Autodérision, modestie, et passion pour Céline Sciamma... Un homme parfait ?
Toujours est-il qu'on ne peut que vous recommander un (re)visionnage de ce néo-classique romantique, devenu un emblème de la culture LGBTQ, un sujet de réflexion vertigineux pour la critique ciné Iris Brey et son étude du "female gaze", une source d'influence pour les slogans des manifs féministes (oui oui), auréolée de la stature imposante de sa star, Adèle Haenel... Mais c'est avant tout un film bouleversant, à la sensualité subtile, qui éblouit par sa photo (l'oeuvre de Claire Mathon, Césarisée) et la flamboyance de ses interprètes.
Allez, Dev, on te suit.
