Ces deux New-Yorkaises ont inventé un "préservatif" contre la drogue du viol

Publié le Mardi 19 Novembre 2019
Mylène Wascowiski
Par Mylène Wascowiski Rédactrice
Elles créent un préservatif pour verre anti drogue du violeur
Elles créent un préservatif pour verre anti drogue du violeur
Pour lutter contre la drogue du violeur, deux jeunes femmes originaires de New York ont mis au point la "cup condom", une sorte de préservatif pour verre visant à protéger sa boisson du GHB.
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La drogue du violeur - GHB - continue de faire de nouvelles victimes chaque jour. Un fléau que deux jeunes femmes originaires de New York, Nicole Commisso et Christine Mortarotti, espèrent limiter grâce à une invention pour le moins ingénieuse.

Leur "cup condom" (que l'on peut traduire par "préservatif de verre") est un film en latex venant épouser les contours de votre verre et empêchant ainsi qui que ce soit d'y glisser une drogue à votre insu. "Notre mission est de vous garder vous et votre boisson en sécurité et protégé·e. Notre produit est un moyen d'empêcher que quelqu'un glisse quelque chose dans votre verre", explique les deux jeunes femmes sur la page Facebook de Cup Condom. Une façon efficace de lutter contre la drogue du violeur, imperceptible au goût et qui provoque chez la victime des vertiges, une euphorie, inconscience et une amnésie partielle ou totale.

"Cette invention peut sauver des vies !"


Une invention applaudie par les internautes, qui partagent l'information sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, une jeune femme écrit ainsi : "Cette invention peut sauver des vies !". Le produit est vendu au prix de 4,99 dollars sur le site de la marque mais n'est disponible actuellement qu'aux États-Unis.

Cup Condom n'est pas la première initiative visant à lutter contre la drogue du violeur. En France, un produit similaire inventé par deux Niçois avait été médiatisé en 2005. De par sa forme en cône, le "Billglass" permettait de sceller la boisson et d'empêcher ainsi d'y ajouter quoi que ce soit. Une invention ingénieuse là encore, malheureusement restée sans suite, souligne Slate.

En 2017, quatre étudiants de l'Université de Caroline du Nord aux États-Unis proposaient à leur tour un vernis à ongles permettant de détecter la présence de GHB dans un verre. Pour cela, il suffisait de glisser son doigt dans la boisson et d'observer si la couleur du vernis évoluait ou non, signe de la présence de drogue dans le verre.

En 2018, l'entreprise américaine Undercover Colors proposait à son tour un poudrier, permettant de détecter avec seulement une ou deux gouttes de la boisson la présence ou non de GHB mais aussi d'alprazolam (Xanax) et le diazepam (Valium). Le coût de ce produit ? 35 dollars pour un pack constitué de 5 tests, rappelle Slate. Si ces différentes inventions sont créées dans le but de protéger les femmes, elles témoignent d'une bien triste réalité.