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Vous faites le #DryJanuary et les gens sont relous ? Nora Hamzawi est avec vous

Publié le Vendredi 12 Janvier 2024
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
11 photos
Dans une société où l'alcool est la plus banalisée des addictions, relever le défi du Dry January est une vraie gageure. Surtout quand on essuie les réactions des lames les moins aiguisées du tiroir. Nora Hamzawi le rappelle très bien !
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L'alcool, définitivement has been ? On peut s'interroger quand on constate la baisse de hype de la boisson parmi les nouvelles générations. A titre d'exemple, le dernier rapport en date de l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) nous apprend qu'un ado de 17 ans sur cinq "n'aurait jamais bu d'alcool de sa vie". Ce n'était vraiment pas la même limonade il y a quelques années de cela...

Autre fait qui ne trompe pas : selon le même rapport, 38% des 25-34 ans se dit prêt à pratiquer le Dry January. C'est à dire ? Le mois de janvier sobre, sans alcool. Un défi qui a de plus en plus le vent en poupe. C'est normal, ses effets sont aussi bons pour le corps que pour l'esprit. Et pourtant... Assumer de ne pas boire d'alcool n'en est pas moins une mission quasi impossible. Encore faut-il supporter les remarques des gens alentours.

Ces gros relous, c'est précisément le sujet de la dernière chronique éclatante de Nora Hamzawi. Celle qui remonte sur scène en 2024 suit le Dry January, et constate que cette situation suscite l'attention des lames les moins aiguisées du tiroir. On vous partage son témoignage plein de véracité, énoncé sur les ondes d'Inter... Aussi drôle que cruellement lucide.

"Bravo Nora !"

On écoute Nora Hamzawi, et son périple de la sobriété : "Un type m'a balancé : le Dry January, c'est bien un truc de connasse parisienne ça, une tendance, tu tombes dans le panneau ! [...] Aucun soin n'est accordé aux gens qui ne boivent pas d'alcool. C'est quand même scandaleux. Au resto encore ça va, mais chez des amis, c'est limite si tu as droit à un vrai verre"

"Je suis allée chez des potes pour la galette des rois, on m'a servi du jus de pommes dans le verre Pokémon des enfants !... J'ai arrêté de boire, mais j'ai pas quatre ans et demie non plus. Mes amis intolérants au Gluten, je ne leur sert pas à manger dans une gamelle. On me demande aussi : mais pourquoi t'es si radicale ? Réduis ta conso. En théorie, oui, mais en pratique... Tu ne dis jamais : hum, c'était délicieux, j'ai un début d'ivresse, je me sens parfaitement détendue, la bouteille est encore pleine, j'ai toute la soirée... Je vais m'arrêter là !"

"Le mec d'une copine m'a aussi servi le grand champion des arguments pourris : "tu vas quand même pas trinquer à l'eau !'. Sérieusement ? Quelqu'un a déjà répondu : 'ah bah ouais, t'as raison, ce serait vraiment con de trinquer à l'eau, sers moi un Gin To', Francis !... C'est quand même étonnant quand ça emmerde tout le monde, les gens qui boivent pas", a poursuivi l'actrice avec cet humour incisif qui ne ressemble qu'à elle. C'est criant de vérité.

Rappelons qu'en 2020 toujours, 23,7% de la population âgée de 18 à 75 ans franchissait la ligne rouge en terme de consommation d'alcool : plus de dix verres standard par semaine. Des chiffres relayés par le Baromètre de Santé publique France. "TOUTE consommation d'alcool est associée à une augmentation du risque de pathologies cardiovasculaires et digestives", rappelle de son côté Mickael Naassila, président de la Société française d'alcoologie. C'est aussi pour cela qu'une voix comme celle de l'humoriste compte autant. Un humour qui fait rire jaune, tendance Ricard.

Et les auditeurices ne s'y sont pas trompées. Florilège de réactions sur Instagram : "Bravo Nora ! On peut boire de l'alcool et arrêter de banaliser le fait que c'est normal !", "Team sans alcool et je vais plutôt bien. Je me souviens des regards et des remarques dans ma " belle famille " lorsque je refusais que l'on fasse tremper les lèvres de mon fils dans un verre de vin", "Je suis clean de tout produit modifiant le comportement depuis 25 ans. Se confronter à la beaufitude des préjugés sur l'alcool en France est une vraie aventure".

"Ouais ça la même quand t'es végétarienne dans les années 2010 et que tout le monde essaye de te faire bouffer de la viande ou te demande de te justifier à chaque repas ... sérieux ? Pourquoi ?", s'interroge enfin une internaute. Bousculer ses habitudes, c'est aussi bousculer ses préjugés.

Mais ca demande beaucoup d'efforts. Allez, on y croit ?

Si vous avez des questions sur votre consommation ou celle de proches, vous pouvez appeler Alcool info service au 0 980 980 930, de 8h à 2h, 7 jours sur 7. Votre appel est anonyme et non surtaxé.