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"On se dispute..." : Jessica Alba envoie valser le complexe de "la mauvaise mère"

Publié le Vendredi 12 Janvier 2024
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
Jessica Alba envoie valser le complexe de "la mauvaise mère"
13 photos
Icône de l'adolescence de bien des nostalgiques, Jessica Alba est également une mère de famille, et témoigne de ce quotidien jamais facile sans le moindre filtre. Sa parole pourrait en faire décomplexer plus d'une !
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On aime Jessica Alba. Icône de toute une génération grâce à la série Dark Angel (produite par James Cameron) la comédienne a survécu à des années de divertissement bien male gaze (type Bleu d'enfer, nanar sous marin savoureux avec le regretté Paul Walker) et démontré l'étendue de son jeu dans des rôles plus risqués, comme le très dérangeant film indé The Killer Inside Me. Une actrice cruellement mésestimée !

Et qui désormais "l'ouvre" de plus en plus, et c'est tant mieux. Pour revenir sur ses choix artistiques passés, les aléas de Hollywood, le sexisme subi... Mais aussi, l'un de ses plus grands rôles : sa vie de maman. Un quotidien pas toujours idyllique, souvent complexe, doux amer. Bref, authentique. Récemment, la comédienne a accepté de révéler une chose : elle et sa fille Honor ont suivi une thérapie pour mieux se comprendre. Et se supporter.

En abordant sa relation difficile avec son ado de quinze ans, Jessica Alba s'en prend à un sale complexe : celui de la "mauvaise mère". Et témoigne d'une envie de déculpabiliser toutes les concernées...

"Nous nous disputions tout le temps !"

Jessica Alba et sa fille Honor se disputent depuis des années : au moins quatre ans. Lorsque Honor avait onze ans, les conversations étaient vite interrompues par de l'incompréhension, des envolées, de grosses difficultés de communication. L'actrice raconte : "Nous nous disputions tout le temps à propos de trucs stupides. Et je me disais, je ne veux pas vivre comme ça. Ce n'est pas amusant du tout. Je ne voulais pas qu'il y ait un fossé entre nous".

"En tant que mère, dès que je disais quelque chose, elle l'entendait comme une dispute ou comme si j'essayais de la contrôler. Moi au final, je voulais qu'il y ait quelqu'un qui puisse expliquer les choses d'une manière que je ne pouvais pas. Ce que j'ai dit à Honor, c'est : Je veux être un meilleur parent pour toi".

Résultat ? Au bout d'années d'esclandre éprouvante, pour la mère comme pour la fille, Jessica Alba a décidé qu'une thérapeute devait s'imposer entre elle et Honor. Et les bienfaits furent quasi immédiats ! On l'écoute : "Cela m'a mis comme sous contrôle, en mode : c'est vrai que je fais ça ! Et je suis désolée. Je vais travailler là-dessus. La thérapeute m'a fait comprendre qu'il est naturel que les enfants ne soient pas d'accord avec leurs parents, et qu'en tant que parent, il ne s'agit pas toujours d'avoir raison non plus"

Cette parole est riche de sens. Car la star rappelle aux parents qu'ils peuvent toujours "s'en sortir", que les difficultés de communication avec leur enfant ne sont pas forcément dues à une absence d'éducation, et plus encore, que ce n'est pas une fatalité : le dialogue est toujours possible. Ce faisant, Jessica Alba s'en prend au fantasme selon lequel des enfants colériques seraient forcément la conséquence d'une... "Mauvaise mère".

La mauvaise mère, c'est ce stéréotype qui cristallise toutes les pressions imposées aux principales concernées. Etre respectée, éduquer, se charger de tout, même des émotions négatives, ne pas être fatiguée. Qui trahirait ce contrat imaginaire serait forcément une mauvaise mère. Jessica Alba le démontre : la condition maternelle n'est pas aussi "instinctive" et naturelle que certains le croient. Et il n'y a absolument aucune honte à ça.

De quoi décomplexer bien des femmes. "La thérapie permet aussi d'être plus empathique envers les gens avec lesquels je ne suis pas toujours d'accord. Je veux juste coexister et je ne veux pas vivre en étant constamment irritée. Je veux pouvoir vivre en harmonie avec tous", ajoute la star.

De plus en plus de voix s'attaquent aux pressions et aux complexes liés à la maternité. Comme Virginie Efira par exemple, actrice mère de deux enfants. Dont la dernière performance, dans le bouleversant Rien à perdre, se fait justement l'incarnation de cette condition difficile !