Ligue du LOL : Marlène Schiappa souhaite allonger les délais de prescription

Publié le Lundi 11 Février 2019
Marguerite Nebelsztein
Par Marguerite Nebelsztein Journaliste
Marlène Schiappa répond à l'affaire de la Ligue du Lol
Marlène Schiappa répond à l'affaire de la Ligue du Lol
Dans cette photo : Marlène Schiappa
A la suite des révélations sur la Ligue du LOL, cette bande de journalistes et de communicants parisiens qui aurait harcelé des internautes sur Twitter, les politiques ont réagi, notamment la secrétaire d'Etat à l'Egalité Marlène Schiappa et celui au Numérique Mounir Mahjoubi.
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Les réactions sur la Ligue du LOL ont été extrêmement nombreuses, qu'il s'agisse des personnes en ayant été victimes, des journalistes ou des militantes féministes. Ont également réagi les politiques.

La secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes et à la Lutte contre la discrimination Marlène Schiappa avait fait passer dans sa loi l'été dernier une disposition pour sanctionner les raids numériques. Elle a tweeté son soutien aux personnes victimes de ce harcèlement en ligne :

Aujourd'hui, le cyber-harcèlement est un délit passible de 30 000 à 45 000 euros d'amende. La prescription est de six ans. Alors face aux questions d'une des victimes, Marlène Schiappa dit étudier l'allongement de cette prescription.

Invité de BFMTV dimanche 10 février au soir, le secrétaire d'Etat au numérique Mounir Mahjoubi a lui aussi réagi. Il explique : "Cette histoire de Ligue du LOL, c'est l'histoire de loosers, de mecs entre eux, qui ont cru qu'ils étaient les rois de l'internet, et qui dans un groupe privé se sont dit qu'ils pouvaient peut-être insulter et se moquer du reste de l'internet, notamment les femmes et les homosexuels".

Mounir Mahjoubi ajoute : "Sauf que de l'autre côté, on a vu des gens qui étaient des victimes. On a vu les accusations. Elles sont très graves, des gens ont expliqué comment qui se passait en ligne se traduisait ensuite dans la vraie vie."

Le secrétaire d'État soutient les harcelé·es : "Si des personnes ont été victimes, c'est important qu'elles puissent parler, parce que leur témoignage va permettre de faire mûrir le web dans lequel on vit aujourd'hui."

Laetitia Avia, députée de Paris et porte-parole de la République en Marche, a elle plaidé pour la levée de l'anonymat sur les réseaux sociaux. Mesure pour laquelle de nombreuses personnes de la majorité se positionne pour lutter contre les fake news en ligne.

Cependant, comme de nombreuses personnes le rappellent, les protagonistes de la Ligue du LOL ont agi à visage découvert.

Le porte-parole d'Europe Écologie les Verts, Julien Bayou, lui répond également :

L'ancienne secrétaire d'État à l'Égalité entre les hommes et les femmes sous François Hollande, Laurence Rossignol, parle de ce système du "boy's club" :

Pour la France Insoumise, la députée de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain parle elle des traumatismes que peuvent subir les femmes victimes de harcèlement en ligne.

Accusée de diffamation par l'ex-député vert Denis Baupin, Elen Debost, conseillère municipale au Mans, a à elle aussi réagi, tout comme Sandrine Rousseau qui parle elle de la "fin d'un monde".

Ce lundi, des mesures ont été prises à l'encontre de certains membres de la "Ligue du LOL". Ainsi, Vincent Glad a été suspendu à titre provisoire par Libération et Brain. David Doucet, rédacteur en chef des Inrockuptibles, fait l'objet d'une procédure de licenciement pour faute grave. Alexandre Hervaud, chef de service à Libération, a été mis à pieds.