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Victime de viol et de violences conjugales, Barbara Pravi témoigne

Publié le Jeudi 11 Janvier 2024
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
Victime de viol et de violences conjugales, Barbara Pravi témoigne
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"Je me suis fait taper dessus et violer". Dans l'émission "Notre vraie nature", la chanteuse Barbara Pravi est revenue sur les violences dont elle fut victime par le passé.
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On aime écouter Barbara Pravi. L'écouter chanter, clamer ses paroles vibrantes, mais aussi l'écouter parler, sensibiliser aux enjeux qui touchent encore un très, trop grand nombre de femmes.

Par exemple ? Les violences conjugales, et les violences sexuelles. Artiste féministe, la Révélation féminine aux Victoires de la Musique 2022 s'est confiée au sein de l'émission "Notre vraie nature" sur sa propre expérience des plus abjectes agressions. Auprès de Frédéric Lopez elle a témoigné : "J'ai vécu de grandes violences. Je me suis fait taper dessus par tous les gars avec qui j'ai été, je me suis fait violer..."

"Au début, ça générait énormément de colère. Et puis, une fois que la colère est passée, ça t'apprend vraiment à découvrir quelle personne, quelle femme tu es et comment tu vis avec, parce que tu vis avec, toute ta vie...". Une parole bouleversante qui suscite autant d'empathie que d'indignation. Bien légitime.

"J'avais 17 ans, il me frappait tout le temps"

Mais Barbara Pravi, par-delà ce témoignage sans filtre, désire s'adresser aux victimes, leur confier un message : "Il y a un endroit où tu choisis, pas d'être victime, mais d'en souffrir pour toujours ou te dire qu'il y a tellement d'autres belles choses et que la vie est tellement longue... Ça t'apprend à mettre des barrières, à te respecter, à te regarder, à dire non..."

Barbara Pravi avait déjà évoqué auprès de Konbini ce passé notamment marqué par des violences conjugales. On se souvient de ses mots : "J'avais 17 ans c'était ma première histoire d'amour. Ce garçon avec qui j'étais me frappait tout le temps. J'ai un souvenir de la première fois, on rentrait de soirée, et j'avais dansé avec un gars. Et on est arrivés chez lui, et il commence à m'insulter parce que je dansais avec un mec...".

"Il m'a aussi dit : 'je ne veux plus rien à voir à faire avec toi, dégage'. Du coup je voulais me faire pardonner... Je ne comprends pas quand il me parle de ça, ça me fait rire. Je me dis 'ça n'est pas possible, on ne peut pas'... J'allais pour partir, quand il m'a mise par terre, il s'est mis sur moi, et il a commencé à me frapper...".

"L'emprise c'est vraiment dur d'en sortir ! Je me souviens m'être adossée contre le mur et m'être dit 'mais je suis une merde... Comment je vais vivre s'il n'est plus là?... Mais un jour, j'ai pris un coup et je suis tombée de mon lit, sur le coin du lit, ça aurait pu me faire le coup du lapin. Je suis donc allée à la police pour déposer une main courante. J'avais très très peur. Je n'étais pas forte".

Une parole à relayer le plus possible.

Si vous ou une personne de votre entourage êtes victime de violence, vous pouvez composer le 3919, un numéro national et gratuit. La ligne est ouverte du lundi au samedi de 8 h à 22 h, l'anonymat des victimes est respecté.