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Pourquoi la rivalité entre femmes fait du mal au féminisme

Le fameux "c'est une pute" qui est loin d'être si rare que cela dans la bouche des femmes. Il s'explique par bien des raisons : envie, frustration, peur de soi. Et surtout : misogynie intériorisée.
Le fameux "c'est une pute" qui est loin d'être si rare que cela dans la bouche des femmes. Il s'explique par bien des raisons : envie, frustration, peur de soi. Et surtout : misogynie intériorisée.
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© Alamy
Pourquoi la rivalité entre femmes fait du mal au féminisme
Deux ouvrages passionnants étudient les mécanismes d'un sujet complexe : les rivalités féminines. D'abord, "Rivales" de Marie-Aldine Girard...
Ainsi que "En finir avec la rivalité féminine" d'Elisabeth Cadoche et Anne de Montarlot. Ces essais nous rappellent que ces rivalités émanent autant du rapport au corps qu'aux stéréotypes de genre.
De la reine des abeilles de "Lolita malgré moi" aux rom coms en passant par les commérages de la vie d'entreprise, fictions et quotidien nous renvoient toujours... Aux rivalités féminines !
Tout part de l'enfance, dès lors que les filles prennent conscience du regard que l'on porte sur elles. Même les contes de fées ne parlent que de rivalités entre femmes...
Et puis, du lycée au monde de l'entreprise, va perdurer le "slut shaming" : le fait de juger une fille sur son apparence ou son attitude, jugée "dégradante"...
Le fameux "c'est une pute" qui est loin d'être si rare que cela dans la bouche des femmes. Il s'explique par bien des raisons : envie, frustration, peur de soi. Et surtout : misogynie intériorisée.
Une fois dans le monde du travail, les femmes se doivent "d'être compétitives comme un homme pour aller de l'avant"...
Face à cela, la solution, c'est la sororité. Une union qui ne naît pas de rien et éclot dans un système patriarcal qui ne désire rien de plus que la perduration de ces rivalités.
"Ce n'est pas être gnangnan que de souhaiter une plus grande solidarité entre nous, c'est être pragmatique" ("Rivales")