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#MeToo : "Coline est une victime, elle n'est pas folle !", défend Marilou Berry

Publié le Vendredi 10 Mai 2024
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
11 photos
"La justice ne protège pas les victimes", déplore aujourd'hui Marilou Berry. La comédienne est longuement revenue sur le procès en diffamation intenté par Jeane Manson à l'encontre de sa cousine Coline, qui accuse Jeane Mason et son père Richard Berry de "viol sur mineur".
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C'est un procès qui a fait couler beaucoup d'encre. Le 7 mai dernier, une nouvelle page s'est tournée dans "l'affaire Richard Berry". Pour rappel, Coline Berry-Rojtman accuse depuis 2021 son père Richard Berry et son ex-belle-mère Jeane Manson de "viol sur mineur de 15 ans par ascendant, agression sexuelle sur mineur de 15 ans, et corruption de mineur". Une enquête avait été ouverte en 2022, puis classée sans suite pour cause de prescription. Avant que Cour de cassation et cour d'appel de Lyon ne réactivent le dossier...

Or, c'est un procès pour diffamation souhaité par Jeane Manson qui a pris place en ce début mai, à l'encontre de Coline Berry, face à la cour d'appel de Lyon. Cela fait logiquement suite à la plainte pour diffamation déposée par la chanteuse septuagénaire. Celle-ci dément tout ce dont on l'accuse.

Mais pour la soutenir, Coline Berry, qui accuse son père et son ex belle mère de violences sexuelles qui auraient pris place au domicile familial au milieu des années 1980, pouvait compter sur une voix de taille, celle de sa cousine Marilou Berry . Sur Instagram, celle-ci a a déploré "presque 12 heures de procès". Et a défendu : "Quelle force tu as Coline Berry-Rojtman de vivre cet enfer pour la 3ᵉ fois. Hier, j'ai entendu des choses que je ne pensais plus possible. Aujourd'hui, la justice de protège pas les victimes !"

"Coline n'est pas une menteuse !"

Durant cette audience éprouvante, Marilou Berry était également accompagnée de l'actrice Vahina Giocante, qui a récemment dénoncé l'inceste que lui aurait fait subir son propre père. La fille de Josiane Balasko voit donc là une lutte commune. Et s'en prend à la justice : "La justice noie les victimes. À la main patiemment jusqu'au moment où tu penses crever. La justice c'est Jack Nicholson dans Shining. À la fin, les victimes sont sauvées... Mais à quel prix ?"

"Des heures de boue déversées sur Coline... Coline n'est pas une menteuse. Coline n'est pas folle. Coline est une victime. Sa vie est le reflet de cet enfer", accuse-t-elle encore. Coline Berry avait déposé plainte contre son père le 21 janvier 2021. Elle avait accusé son père de l'avoir "embrassée sur la bouche avec la langue" et fait subir "des jeux sexuels" avec son ancienne compagne, la chanteuse Jeane Manson.

"Pendant des années, j'ai tenté de lui parler, de mettre un terme à ses mensonges. Je m'en suis ouvert à des psychiatres, à ma famille, à mes amis", avait alors affirmé Richard Berry. Ce à quoi Coline Berry avait rétorqué : "Ma narration des faits n'a jamais varié. Ce qui a évolué au fil du temps, c'est l'attitude de mon père : de la violence première, il est ensuite passé à la sollicitation moite pour que je 'passe l'éponge' ou ne le fasse pas passer pour un 'pédocriminel'. J'essaie d'évoquer ces faits depuis longtemps, avec constance et discernement. Ce déni flagrant, cette toute puissance, cette violence émanant de mon père et de son entourage sont lourds à porter"

"Au moment où elle raconte toutes ces âneries, ça me tombe sur la tête ! Tout cela est faux !", s'est quant à elle défendue avec virulence Jeane Mason lors de l'audience. Une affaire qui se poursuit.