Orelsan poursuivi pour « provocation au crime » par NPNS

Publié le Lundi 07 Mai 2012
Orelsan poursuivi pour « provocation au crime » par NPNS
Orelsan poursuivi pour « provocation au crime » par NPNS
Ni Putes Ni Soumises demande au rappeur Orelsan 4 000 euros de dommage et intérêts pour son titre « Sale pute », une chanson qui pousserait au crime selon le mouvement féministe. Les paroles sont très violentes, mais le rappeur assure qu'il n'y a pas d'effet direct entre ce qu'il chante et les violences faites aux femmes.
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L'association Ni Putes Ni Soumises est en procès contre le rappeur Orelsan pour « provocation au crime », suite à la diffusion sur Internet de sa chanson « Sale pute » en 2009. Les paroles décrivent en termes très violents la colère d’un jeune homme qui menace sa compagne d’une série d’atrocités physiques après avoir découvert que celle-ci le trompait. Suite à la plainte déposée par le mouvement féministe, le rappeur est entendu ce lundi devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Ni Putes Ni Soumises réclame ainsi un total de 4 000 euros de dommage et intérêts à Orelsan, tandis que le procureur demande la relaxe du rappeur. Ce dernier a défendu sa liberté de création en assurant qu’il ne pense pas « que les gens soient suffisamment bêtes pour réitérer ce qui est dit dans une chanson », ajoutant que dans le cas contraire, « c’est qu’ils sont dangereux dès le départ ».

Asma Guenifi
, présidente de NPNS, s'est félicitée du changement de style des chansons du rappeur, qui, après la polémique créée par ce titre, a sorti « Le Chant des Sirènes ». Elle a par ailleurs souligné que l’association attendait « un jugement exemplaire contre toute apologie sordide de la brutalité envers les femmes ». Pour elle, « aucune œuvre dite "de fiction" ne peut justifier la haine, le mépris et l’entrave à la liberté des femmes ». La chanson à l’origine de cette guerre entre le mouvement féministe et Orelsan comporte des paroles telles que : « On verra comment tu fais la belle avec une jambe cassée », « tu mérites ta place à l'abattoir », « je vais t'avorter à l'Opinel », ou « j'veux que tu tombes enceinte et que tu perdes l'enfant ».

Ecouter la chanson


Alexandra Gil

Avec AFP

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