Sexisme : une femme interdite de prêt de camionnette par un magasin de meuble

Publié le Lundi 02 Décembre 2013
Sexisme : une femme interdite de prêt de camionnette par un magasin de meuble
Sexisme : une femme interdite de prêt de camionnette par un magasin de meuble
Toutes les statistiques le prouvent : les femmes sont plus prudentes au volant et ont moins d'accidents. Pourtant les clichés ont la peau dure. En Belgique, une jeune femme en aurait encore fait les frais : elle se serait, en effet, vu refuser le droit d'emprunter la camionnette d'un magasin de meubles pourtant mise à disposition des clients sous prétexte qu'elle était... une femme.
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En France, seuls 18% des conducteurs à l’origine d’accidents mortels et 26% des conducteurs responsables d’accidents corporels non-mortels sont des femmes, selon un sondage TNS Sofres réalisé pour l'association Axa Prévention en octobre dernier. Les femmes sont donc moins dangereuses au volant que les hommes et pourtant les clichés perdurent. En Belgique, une jeune femme de la commune de La Louvière, en Wallonie en aurait ainsi fait les frais, selon le groupe Sud Presse. Alors qu’elle souhaitait utiliser la camionnette du magasin où elle venait d’acheter des meubles, la Wallonne se serait vu refuser ce prêt sous prétexte qu’elle était… une femme ! Ainsi alors que cette possibilité est offerte aux clients à la seule condition que leur livraison n’excède pas une heure, le magasin lui aurait opposé une « décision de la direction » pour « limiter les risques d’accident ».

Le directeur du magasin dément l’information

Stupéfaite, la cliente a donc dû faire appel à son père pour transporter ses meubles. Le directeur du magasin a, pour sa part, démenti l’information sur RTLinfo.be : « C'est tout à fait faux. Je ne nie pas qu'il y ait pu y avoir un dérapage de la part d'un des employés du magasin de Saint-Vaast, mais ce n'est en aucun cas une directive de la direction. On va faire une réunion demain matin et remettre les pendules à l'heure ». « Nous nous tirerions une balle dans le pied si nous appliquions ce type de politique », a-t-il ajouté. Le magasin compte, par ailleurs, porter plainte pour diffamation contre l’article ayant révélé l’affaire.

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