Les 10 choses auxquelles il ne faut pas penser à noël

1. Au nombre de grammes que cette boite de marrons glacés ouverte 24/24 sur la table du salon va venir ajouter à votre IMC déjà douteux. Même chose pour la dinde. Ou pour la bûche. Ou pour le chocolat. Et tant qu’on y est, ne pensez pas à un grand 8 ni à des virages en montagne.

2. A la somme que représente le prix de l’ensemble des cadeaux sous le sapin et à ce que vous pourriez faire avec. C’est douloureux et inutile puisque vous n’allez pas dérober les cadeaux de votre famille pour les revendre au marché noir. Même si vous rêvez d’aller à Venise.

3. A votre dernière séance chez le psy (ou soirée entre filles autour d’une tequila) où vous avez formulé pour la première fois que celle qui était responsable de votre claustrophobie, de votre anxiété et de votre incapacité à négocier un salaire, c’était votre cousine. Celle qui a toujours eu plus de cadeaux à noël. Celle qui a piqué votre mec en troisième. Celle qui sera assise à votre droite cette année encore lors du traditionnel repas de famille avec-ses-super-chaussures-et-son-sac-canon-parce-que-madame-a-un-boulot-en-or-où-elle-est-payée-une-blinde-pour-donner-son-avis-sur-la-couleur-d’un-T.Shirt. Noël est une fête chrétienne. Rangez votre inconscient pendant quelques jours.

4. A l’impact écologique de ce noël. Cela vous plongerait dans un abime de culpabilité et dans une grande schizophrénie (d’un côté ce gros paquet plein de plastique, de l’autre l’avenir de la planète…que faire ?). Il sera toujours temps de recycler le tout après les fêtes, pour créer une œuvre en hommage à l’année 2013 par exemple.

5. Au fait que ça fait 4 jours qu’on est officiellement en hiver alors que ça fait déjà deux mois que vous rêvez de vous installer aux Caraïbes. ET que donc, suite logique du raisonnement, il vous reste au moins trois mois avant de pouvoir siroter un petit pastis en terrasse à la sortie du boulot.

6. Aux bonnes résolutions. On fête une fin d’année ici, pas un renouveau. C’est le moment de s’en mettre plein les yeux, le foie et les bronches. Une dernière fois.

7. A tous ces Noël passés que vous avez déjà vécus. C’est un chemin dangereux qui risque de vous mener à compter combien il vous en reste à vivre. De quoi plomber la digestion du chapon. Et faire dégouliner les paillettes sur les joues.

8. A la somme que représentent les cadeaux que VOUS avez offert en comparaison de ceux qu’ON vous a offert. N’entrez pas les chiffres dans un tableur Excel. N’en faites pas un camembert. Ni un diagramme. Même s’il montre clairement que votre cousine, celle qui a des super chaussures et un sac canon, vous a carrément arnaqué dans l’affaire. Attendez le 1er janvier.

9. Au fait que Noël est devenu une fête marchande, manipulée par le grand Capital pour nous faire consommer encore et toujours. Comme vous n’allez pas expliquer non plus à votre nièce que « papa noël en fait c’est Coca Cola ». Prenez votre paire de chaussette ou votre tablette (selon que vous avez été un peu ou très sage cette année) et arrêtez de râler. Il faut savoir choisir ses moments d’indignation.

10. Au fait que dans quelques jours il faudra décrocher les boules, ranger les guirlandes et ramasser les aiguilles d’un sapin mort. Ni au fait qu’il faudra donner le reste du Chapon à manger aux chats du quartier. Ni que votre télé va bientôt se mettre à parler de régime et de bonnes résolutions. Reprenez plutôt une coupe de champagne.