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"Il a été terrible" : Sophie Marceau tacle Gérard Depardieu, objet d'une nouvelle plainte

Publié le Vendredi 22 Mars 2024
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
11 photos
"En acceptant le film de Pialat, je m'étais dit : "Il n'y aura pas de problème, Depardieu va m'aider." Et non ! Il a été terrible". Sophie Marceau a de nouveau taclé l'attitude de "l'ogre" du cinéma français, objet d'une nouvelle - et cinquième - plainte...
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Gérard Depardieu fait l'objet d'une nouvelle plainte : la cinquième. Déposée ce 21 mars, elle relate des faits d'agression sexuelle qui remonteraient à l'année 2021, et seraient liés à un cadre spécifique : le tournage du film "Les Volets verts", qu'a déjà pu largement commenter l'actrice Anouk Grinberg, dans ELLE.

D'après Mediapart, la plainte déposée émanerait d'une assistante-mise en scène. La plaignante dénonce des "attouchements à la poitrine et sur les fesses". Une actualité qui vient alourdir un dossier déjà tout à fait accablant : Gérard Depardieu est accusé d'agressions sexuelles par 15 femmes.

Et une actrice bien connue est venue poser ses mots sur le cas du "monstre sacré" du cinéma français : Sophie Marceau. La star épingle des attitudes qu'elle juge indignes, et remontent au milieu des années 80...

"A l'époque on ne m'a pas écoutée"

Sophie Marceau dénonce depuis des années l'attitude de Gérard Depardieu sur le tournage de Police, le film de Maurice Pialat, acclamé par la critique. Aujourd'hui, dans les pages de Vogue, elle n'en démord pas. Et on peut la lire revenir sur ce qu'elle décrit comme un enfer. C'est au tout début des années 80 que Sophie Marceau croise la route de Gérard Depardieu : tous deux partagent l'affiche de Fort Saganne, le film d'Alain Corneau.

"Sur ce film (sorti en 1983) il avait été super... de bon esprit, drôle, brut de pomme avec un franc parler", se souvient d'ailleurs l'actrice. Qui va vite déchanter, en acceptant le projet de Maurice Pialat, qui la confronte au "monstre". Elle le déplore encore aujourd'hui, quarante ans après ce tournage.

Celle qui à l'époque n'a que dix huit ans (Police est sorti en 1985) raconte : "En acceptant le film de Pialat, je m'étais dit : "Il n'y aura pas de problème, il y a Depardieu à côté de moi et il va m'aider"...Et non ! Il a été terrible. Il était mal élevé, malpoli..."

"Quand j'ai dit que je ne supportais pas son attitude, on m'a fait passer pour la petite peste. Et ça n'a choqué personne ! A l'époque on ne m'a pas écoutée ! C'était moi "la grosse connasse" comme Maurice Pialat et Gérard Depardieu l'avaient joliment dit à la télé. Plein de metteurs en scène m'ont dit ensuite que, sur le moment, ils avaient pensé que jamais ils ne tourneraient avec moi" Malmenée jusqu'à risquer d'être blacklistée ?...

Sophie Marceau n'a jamais caché le caractère chaotique de cette expérience. D'ailleurs, elle n'a plus jamais tourné en compagnie du comédien, et ce malgré la foisonnance de leurs deux filmographies, étalées sur plusieurs décennies, ainsi que leur notoriété internationale commune. Cela ne trompe pas.

Ces dernières années, l'actrice prône une libération massive de la parole, et une dénonciation des violences sexistes et sexuelles dans le milieu du cinéma, en osmose avec le mouvement MeToo. L'an dernier, elle assurait du côté de La Libre : "Metoo n'est pas un effet de mode. C'est un mouvement très important dans l'histoire de l'évolution des femmes dans le monde. Cela nous a fait comprendre une chose : rien n'est jamais acquis".