La chirurgie esthétique ? Pour Charlotte Rampling, c'est un grand "non"

Publié le Lundi 05 Décembre 2022
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
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L'espace d'une interview, l'iconique Charlotte Rampling s'est attaquée au sujet de la chirurgie esthétique. Une pratique qu'elle a toujours refusée. Des mots qui font du bien.
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"Mon visage n'est pas trop mal, donc je n'ai pas besoin de faire de la chirurgie". Interviewée par le "Sydney Morning Herald", l'iconique Charlotte Rampling n'a pas hésité à s'exprimer sur son rapport à l'âge et à la chirurgie esthétique. Des mots qui décomplexent de la part de l'actrice de On ne meurt que deux fois et Swimming Pool.

"Ça ne me parle pas cette question [de l'âge, ndlr]. Je n'ai vraiment aucun rapport avec ça. Cela sera ce que cela sera", a déclaré la comédienne de 76 ans, qui aborde donc le passage des années avec zénitude. Et ce malgré l'âgisme, les discriminations et la stigmatisation dont font l'objet les personnes de plus de cinquante ans, et plus encore les femmes, dans la société. Et par-là même, dans l'industrie du divertissement.

L'occasion pour Charlotte Rampling d'aborder le sujet de la chirurgie esthétique. Une pratique qu'elle refuse depuis des années, malgré les pressions et les injonctions diverses.

"J'essaye de rester forte"

"Même si j'avais voulu faire de la chirurgie esthétique, je ne l'aurais probablement jamais fait car j'en ai trop peur et je ne suis pas d'accord avec ça. Je suis un peu fascinée par le fait que mon visage vieillisse", a poursuivi l'actrice auprès du média, ajoutant : "Je me préserve, résolument, aussi forte et aussi bien dans ma peau que je peux, physiquement". Celle qui a tourné dans plus d'une centaine de films ne compte pas s'arrêter là.

Des déclarations qui ne surprennent guère cependant de la part de l'artiste britannique. Ces vingt dernières années, Charlotte Rampling s'est plu à privilégier des rôles mélancoliques et complexes, interrogeant la féminité dans son rapport au corps, à la sexualité, à l'âge. On pense notamment au magnifique Sous le sable de François Ozon ou à Vers le sud de Laurent Cantet. Les cinéastes n'hésitent pas à magnifier son mystère et sa liberté.

Aujourd'hui, c'est un discours émancipateur qu'elle semble valoriser.