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Les inégalités salariales ? Un motif de démission pour la majorité des femmes !

Publié le Lundi 04 Septembre 2023
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
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Les inégalités salariales représentent un motif de démission pour trois quarts des femmes. C'est ce qu'affirme une nouvelle étude de l'ADP Research Institute, menée auprès de plus de 32 000 actifs dans 17 pays. Mais est-on vraiment surpris ?
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En France, les femmes gagnent 85 centimes pour chaque euro que les hommes gagnent. Dans les couples avec enfants, les femmes gagnent 30% de moins que les hommes. Tout cela, c'est ce que démontre l'économiste et activiste Rebecca Amsellem, dont l'une des grandes luttes concerne les inégalités salariales.

Et l'experte n'est pas la seule à s'en soucier. Selon une nouvelle étude de l'ADP Research Institute, menée auprès de plus de 32 000 actifs dans 17 pays, les disparités au niveau des salaires représenteraient carrément un motif de démission pour trois quarts des femmes.

Un départ fracassant en réaction au sexisme !

Mais est-on vraiment surpris ?

Trop c'est trop !

Ce qu'exprime cette étude accablante, c'est un gros ras le bol.

Ainsi en 2022, deux tiers (66 %) des salariés français "envisageaient de trouver un nouvel emploi" en cas de disparités salariales entre les femmes et les hommes, ils seraient à présent pas moins de 71 % à l'affirmer, selon ce rapport détaillé. Et parmi eux, il faut compter sur 84 % des jeunes de 18-24 ans. Une nouvelle génération qui se bouge, a conscience des mécanismes patriciaux, et des injustices qui lui sont relatives.

Des salariés qui veulent faire bouger les lignes. On le comprend en découvrant que 65 % des salariés songeraient également à quitter leur emploi "en l'absence d'une politique de diversité et d'inclusion", relate encore l'étude de l'ADP Research Institute. C'est fort. Le traitement équitable, quel qu'il soit, représente donc un souci majeur pour les employés, hommes comme femmes.

Et ce traitement ne s'envisage pas sans l'égalité salariale. Hélas, il y a encore du taf. Si les salariées françaises ont connu une augmentation de 4,15 % de leur salaire en 2022, les hommes, quant à eux, ont également connu une augmentation salariale... Mais de 5,52 %. Les disparités perdurent, et l'indignation aussi.

Les femmes sont 74 % à assurer pouvoir quitter leur job en cas de constat d'inégalités trop fortes. Un chiffre fort qui rejoint celui des salariés (hommes et femmes) oeuvrant au sein des médias et de l'information : ils sont à 76 % à déployer la même assertion en cas de disparités salariales inadmissibles.

Pas assez (d'égalité), c'est trop !