Paris veut remédier aux inégalités dans l'accès aux soins

Selon un rapport de l’Assurance maladie publié le 29 juin, les personnes les plus démunies ont moins recours aux examens préventifs et sont plus touchées par les dépassements d’honoraires. Pour éviter une crise sanitaire, la Ville de Paris lance un « Programme de renforcement de l’offre de soins de premier recours », prévoyant d’investir deux millions d’euros pour créer et moderniser des centres de santé, notamment dans le nord-est parisien.
Jean-Marie Le Guen, adjoint (PS) chargé de la santé et des relations avec l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), prévoit la mise en place dans certains établissements d’un label « Paris santé », permettant aux patients d’être soignés sans devoir avancer des centaines d’euros. L’adjoint chargé de la santé prône également la modification des horaires d’ouverture des centres de santé, afin de limiter la « surcharge » dans les services d’urgence des hôpitaux en début de soirée et le week-end. « Paris a la réputation de bénéficier d'une grande concentration de médecins, reconnaît-il. Mais en réalité il y a relativement peu de généralistes en secteur 1 (tarif qui sert de base au remboursement de la caisse d'assurance maladie) et ils sont mal répartis sur le territoire ».
Le nombre de généralistes parisiens qui ne pratiquent pas de dépassement d'honoraires est en effet inférieur à la moyenne nationale : 9 pour 10 000 habitants, contre 9,7 pour 10 000 dans le pays entier.

(Source : AFP)
Crédit photo : Goodshoot

Charlotte Charbonnier

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