Abus de faiblesse : Christophe Rocancourt attaque Catherine Breillat en justice

Publié le Mercredi 12 Février 2014
Charlotte Arce
Par Charlotte Arce Journaliste
Journaliste en charge des rubriques Société et Work
Abus de faiblesse : Christophe Rocancourt attaque Catherine Breillat en justice
Abus de faiblesse : Christophe Rocancourt attaque Catherine Breillat en justice
Dans cette photo : Christophe Rocancourt
Christophe Rocancourt, connu pour avoir arnaqué des dizaines de personnalités, engage des poursuites contre Catherine Breillat. Il reproche à la réalisatrice d'avoir attenté à sa vie privée en mettant en scène leur histoire dans son film « Abus de faiblesse ».
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Christophe Rocancourt, surnommé « l'escroc des stars » n'est pas content du tout que son histoire avec Catherine Breillat soit portée à l'écran. Le célèbre arnaqueur a fait savoir à l'AFP par l'intermédiaire de son avocat qu'il allait engager des poursuites contre Abus de faiblesse, le film de la réalisatrice, pour « atteinte à la vie privée ».

« Nous allons engager une action au fond contre le film, a déclaré Maître Marcel Ceccaldi. Christophe Rocancourt est un produit qui se vend, mais la question qui se pose est celle de la protection de l'image. C'est comme s'il était condamné à perpétuité à être le symbole de l'escroc. C'est une atteinte intolérable à ce qui constitue sa personne même. »

Christophe Rocancourt reproche notamment à Catherine Breillat de présenter Abus de faiblesse comme une œuvre de fiction. Le film, qui sort sur les écrans ce mercredi 12 février, raconte la rencontre en 2007 de Catherine Breillat, interprétée par Isabelle Huppert et de Christophe Rocancourt (Kool Shen). Déjà condamné aux États-Unis à cinq ans de prison pour avoir extorqué d'énormes sommes d'argent au gotha d'Hollywood, le Français se lie rapidement à la réalisatrice, victime deux ans auparavant d'un accident vasculaire cérébral. Très vite, Catheine Breillat propose à Christophe Rocancourt de tourner dans son prochain film, Bad Love, aux côtés de Naomi Campbell. Elle lui confie aussi l'écriture d'un scénario inspiré de sa propre vie et intitulé La vie amoureuse de Christophe Rocancourt, contre lequel elle lui remet 25 000 euros.

En un an et demi, Catherine Breillat signe douze chèques à l'attention de Christophe Rocancourt, pour un montant total de 703 000 euros. La réalisatrice finit par l'attaquer en justice pour avoir profité de son état. En février 2012, « l'escroc des stars » est condamné à 16 mois de prison, dont huit ferme, ainsi qu'à 578 000 euros de dommages et intérêts pour abus de faiblesse au préjudice de la réalisatrice.

Interrogée par Le Parisien, Catherine Breillat réfute les accusations d'atteinte à la vie privée portées par Christophe Rocancourt : « Ce film n'est pas un biopic, ni une adaptation de mon livre écrit avec Jean-François Kervéan. Il n'est pas plus autobiographique que mes autres longs-métrages. »

De son côté, l'avocat de Christophe Rocancourt a précisé à l'AFP que son action en justice n'était pas un référé pour tenter de bloquer la sortie d'Abus de faiblesse dans les salles.

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