Twitter : la presse anglaise dénonce une volonté de censure de Najat Vallaud-Belkacem

Publié le Vendredi 04 Janvier 2013
Twitter : la presse anglaise dénonce une volonté de censure de Najat Vallaud-Belkacem
Twitter : la presse anglaise dénonce une volonté de censure de Najat Vallaud-Belkacem
Il y a quelques jours, la ministre du Droit des femmes et porte-parole du gouvernement signait une tribune dans le quotidien Le Monde, annonçant son projet de concertation pour mettre fin aux dérapages racistes, homophobes et antisémites qui se sont multipliés, ces derniers mois, sur Twitter. Une initiative que les médias britanniques voient d’un très mauvais œil, allant jusqu’à comparer Najat Vallaud-Belkacem aux pires dictateurs de la planète.
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« Je souhaite que nous puissions travailler ensemble, en lien avec les acteurs associatifs les plus concernés, à la mise en place de procédures d'alerte et de sécurité qui permettront que les événements malheureux que nous avons connus ces dernières semaines ne se reproduisent plus ». C’est ainsi que la ministre du Droit des femmes et porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a expliqué, le 29 décembre dernier dans une tribune parue dans Le Monde, son intention de contrôler davantage les messages publiés sur le réseau social Twitter.

Ces derniers mois, plusieurs centaines de messages homophobes, racistes et antisémites, signalés par les hashtags #UnBonJuif, #SiMaFilleRamèneUnNoir ou, dernier en date, #SiMonFilsEstGay, ont  en effet été postés sur le site de microblogging. La ministre avait donc émis le souhait que « Twitter puisse examiner les conditions de mise en place de dispositifs concourant à la lutte contre les infractions en matière de provocations ou d'injures », appelant au sens des responsabilités du réseau social pour qu’il « contribue à prévenir et à éviter de tels débordements ».

« Les demandes de censure sont plus dangereuses que les discours de haine »

Une initiative louable mais qui fait grincer des dents outre-Manche. Dans ce pays libéral, les médias s’offusquent de ce qui leur semble être une volonté de contrôle. Pire, selon le quotidien The Guardian, « les demandes de censure françaises à Twitter sont plus dangereuses que les discours de haine ». Glenn Greenwald, journaliste du tire chargé de la rubrique « Sécurité et Liberté », compare quant à lui les propos de Najat Vallaud-Belkacem à ceux des dirigeants de régimes dictatoriaux cherchant à censurer les utilisateurs des réseaux sociaux. Selon lui : « Criminaliser des idées ne les fait pas disparaître pour autant ».  

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