L'église espagnole au paradis fiscal

Publié le Lundi 19 Mars 2012
L'église espagnole au paradis fiscal
L'église espagnole au paradis fiscal
Suite à l'annonce de Mario Monti, chef du gouvernement italien, précisant que dorénavant, l’Eglise italienne allait devoir payer l’impôt sur les biens immobiliers, des voix se sont élevées en Espagne pour demander au gouvernement de Mariano Rajoy (PP, parti conservateur) de soumettre l'église ibérique à la même mesure.
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Dès après la signature de l'accord européen sur la limitation des déficites publics, l'état espagnol annonçait qu'il ne serait pas en capacité de le respecter, ses finances actuelles ne lui permettant pas. L'Espagne est placée sur la liste des pays à risques depuis plusieurs mois et fait partie des économies les plus faibles de la zone euro. Et pourtant elle pourrait rétrouver 3 milliards d’euros par an si l’Eglise catholique payait l’impôt sur les biens immobiliers mais pour cela il faudrait revoir le Concordat signé avec le Vatican en 1979.

L’association Europa Laica a ecrit une lettre au 1er ministre et l'a rendue publique:

"A combien s’élève le manque à gagner de l’Etat espagnol en raison des avantages fiscaux de l’Eglise catholique? «L’Etat passe à côté de 3 milliards d’euros chaque année. Dans la situation de crise économique et sociale actuelle, nous considérons que c’est un manque total de respect, voire une mauvaise blague, que l’on augmente l’impôt de la contribution urbaine aux citoyens, et que l’Eglise, le plus grand propriétaire, ne paye pas». Les revendications exprimées par cette association, dont les membres sont autant athées qu’agnostiques ou catholiques, sont reprises ces derniers jours par toute la presse et par des élus."