Vanessa Paradis était victime de saillies bien libidineuses à seulement 18 ans au sein du PAF. Qui est étonné hélas ?
Une séquence-choc qui indigne en 2025 dresse effectivement ce tableau : le cadre est limpide, la chanteuse alors grande sensation du paysage hexagonale et actrice de talent est invitée sur le plateau du journal de l'animateur très "d'époque" Ladislas de Hoyos, à heure de grande écoute devant des millions de téléspectateurs.
Et l'interview va vite vriller à un dialogue qui ferait passer les interviews de Thierry Ardisson pour du Virginie Despentes. Sexualisation à outrance, évocation de son personnage de "lolita", avances, sous-entendus graveleux, tout y passe et c'est écoeurant.
Ce dialogue lunaire et éhonté, l'émission C à vous ainsi qu'une quantité de comptes TikTok et Instagram féministes le ressassent aujourd'hui en mode zapping pour ne pas oublier.
A raison.
Un flash-back qui ne rend que très peu nostalgique. C'était mieux avant, néanmoins, semblent défendre certains spleenétiques de la France à papa... Et de "papa" d'ailleurs il en est question d'une certaine façon lorsque l'on observe la joute verbale entre le présentateur télé et son invitée, à peine majeure sur ces images édifiantes.
Ou quand un homme de l'âge de son père s'adressait à Vanessa Paradis avec un grand sourire et la qualifiait "d'allumeuse" en direct à la télévision avec une décontraction nette...
Ces images ahurissantes à retrouver en bas de cet article doivent être relayées de nouveau à l'heure où la chanteuse sort son tout nouvel album, afin de ne pas oublier le sexisme ignoble dont elle a été victime par le passé. Effectivement, l'intervieweur affirme cela face à une Vanessa Paradis qui n'a pas encore 20 ans cette année-là, en 1990 : "On a dit que votre style c'était un peu l'allumer les messieurs d'un certain âge..."
Et Vanessa Paradis de lui rétorquer, vraisemblablement atterrée par cette remarque aberrante : "J'ai l'air de vous allumer, là ?"
Conclusion de l'interlocuteur, tout sourire : "Non mais j'aimerais bien..."
No comment.
Une certaine idée de la sexualisation systématique des actrices et plus encore des jeunes artiste - Lio en sait quelque chose, Sophie Marceau, idem - dans les années 80 et 90. Des réflexions "de porc" à l'identique son de cloche, il y a en a toute palanquée dans les archives télé malheureusement.
Venessa Paradis, à l'instar de la plus contemporaine Alizée, et une nouvelle fois, de sa conseur chanteuse Lio, a également souffert de cette image très patriarcale de la "Lolita", objet des remarques les plus nauséeuses.