Culotte antiviol : les féministes s'insurgent contre une campagne de pub trop "légère"

Publié le Mardi 05 Novembre 2013
Culotte antiviol : les féministes s'insurgent contre une campagne de pub trop "légère"
Culotte antiviol : les féministes s'insurgent contre une campagne de pub trop "légère"
Cadenassée et inarrachable, la culotte anti-viol sera peut-être bientôt commercialisée. Le but ? Dissuader les violeurs potentiels. Mais le produit n'est pas au goût des féministes, irritées par le ton frivole de la campagne de promotion.
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Baptisée AR Wear (Anti Rape Wear), la culotte anti-viol a été conçue, dans la même veine que le préservatif anti-viol,  par deux Américaines afin de protéger les femmes « lorsque les choses tournent mal » ou lors « d’un premier rendez-vous » selon les créatrices. Confortable mais surtout sécurisée : le sous-vêtement compte plus de 132 combinaisons et se présente comme incassable. Il ne sera commercialisé que si Ruth et Yuval, ses créatrices, parviennent à rassembler 50 000 dollars (45 500 euros) sur un site web de crowdfunding  d'ici le 23 novembre. « Nous avons développé ce produit afin que les femmes puissent avoir le pouvoir d'éviter les conséquences néfastes d'une agression sexuelle et pour qu'elles puissent avoir l'esprit tranquille en sortant en boîte, en faisant leur jogging ou bien en allant voyager dans des pays qui ne leurs sont pas familiers », ont-elles confiées.

La culotte anti-viol laisse à désirer pour les féministes

Gênées par le ton léger et frivole de la campagne de publicité pour le produit, les féministes américaines ont tenu à rappeler sur la version britannique du Huffington Post que le viol n’est pas « un accident » comme le suggère la vidéo de la campagne de promotion (en anglais).

« Le viol n'est pas un "quelque chose qui tourne mal". C'est un crime », explique une auteure féministe. Le clip qui promeut le produit présente en effet les dangers d’une agression sexuelle sous l’angle féminin et glamour de la lingerie. Certains internautes, pour leur part, n'hésitent pas à qualifier le produit de « ceinture de chasteté du XXIe siècle », quand d’autres estiment que l’influence du sous-vêtement est dérisoire et n’arrêtera pas pour autant les violeurs. Les créatrices ont alors répondu que la culotte pourra néanmoins « aider à résoudre le problème ». 

Manon Adoue

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