Mort subite du nourrisson : nos conseils pour réduire les risques

Publié le Mercredi 22 Mai 2013
Mort subite du nourrisson : nos conseils pour réduire les risques
Mort subite du nourrisson : nos conseils pour réduire les risques
Décriée depuis plusieurs années aux États-Unis notamment, le co-sleeping est une nouvelle fois pointé du doigt. Une récente étude américaine affirme qu’il serait responsable de 20% des morts subites du nourrisson. Mais qu’est-ce que ce syndrome toujours inexpliqué qui tue encore des centaines d'enfants chaque année ? Comment l’éviter ? Éléments de réponse.
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En début de semaine, une étude publiée sur le site Internet du British Medical Journal Open pointait du doigt la responsabilité du co-dodo (ou co-sleeping), cette pratique consistant à faire dormir le nourrisson dans le lit parental, dans 22% des cas de mort subite du nourrisson. Selon les auteurs de cette étude, chapeautée par le professeur Bob Carpenter, de la London School of Hygiene and Tropical Medicine, 88% de ces décès auraient pu être évités si l’enfant avait passé la nuit dans son berceau.

La mort subite du nourrisson (MSN) concerne généralement les enfants en bonne santé âgés de deux à cinq mois. Le risque décroît ensuite à mesure que l’enfant grandit et disparaît définitivement à partir d’un an. En 2005, l’Institut de veille sanitaire faisait état de 247 décès en France. 

Quoi qu’il en soit, si le co-sleeping est identifié comme l’une des causes probables de MSN, il n’est pas le seul responsable. Et bien qu’à l’heure actuelle, il soit encore impossible de le prévenir, quelques précautions peuvent toutefois permettre d’en réduire les risques.

Un couchage adapté à l'âge de l'enfant

Pendant la première année de vie votre enfant, il est préférable de le coucher sur le dos, le visage dégagé afin de lui permettre de respirer convenablement. Cette position est plus sûre que le couchage sur le ventre, ce dernier ne permettant pas à l’enfant de respirer aisément. D’ailleurs, après une grosse crise de larmes, pensez à vérifier dans quelle position votre enfant s’est endormi.

Par ailleurs, évitez les matelas et oreillers mous, les bordures de protection dans le lit, de même que les jouets et peluches ; autant d’éléments qui, en obstruant le passage de l’air, augmentent le risque d’étouffement du nourrisson.

La bonne température dans la pièce où l'enfant dort

Aérez suffisamment la chambre de bébé et veillez à ce qu’il n’ait pas trop chaud. D’une manière générale, assurez-vous que la température de la chambre ne dépasse pas 20 degrés, si l’enfant a moins de huit semaines, et 18 degrés s’il est plus âgé. De plus, pour vérifier que la température lui convient, placez votre main sur sa nuque : vous ne devez pas y déceler de trace de sueur. Enfin, faites une croix sur les couettes et préférez une gigoteuse légère que vous pouvez ajouter ou enlever selon la température ambiante.  

Le recours à la tétine conseillé

Selon la Société Française de pédiatrie, le recours à la tétine serait un rempart contre le syndrome de la mort subite du nourrisson. En 2005, elle révélait qu’une étude scientifique américaine avait prouvé le rôle protecteur de l’usage d’une tétine pendant le sommeil. « L’Académie américaine de pédiatrie se prononce en faveur de cette pratique pour les bébés entre un mois et un an, en plus des recommandations habituelles », peut-on lire sur son site.

Un environnement sain

Il est préférable que l’enfant grandisse dans un environnement non-fumeur. Le tabagisme passif peut en effet provoquer une perturbation du contrôle de la respiration de bébé et est susceptible d’augmenter les risques de mort subite du nourrisson. Ne laissez donc personne fumer en sa présence.

Quand consulter un médecin ?

N’hésitez pas à appeler un médecin lorsque le comportement ou l’état de votre enfant vous semble suspect, qu’il est anormalement calme ou au contraire, très agité. Respiration bruyante, vomissement, refus de s’alimenter, pâleur inhabituelle, gémissements pendant le sommeil et transpiration anormale sont quelques-uns des symptômes nécessitant une visite immédiate chez le pédiatre.  

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