Un grand cinéaste français est accusé de violences des décennies après sa mort.
Légende du septième art, il était également connu pour ses attitudes plutôt critiquables. Doux euphémisme. On le sait, la critique a toujours chéri les réalisateurs problématiques et violents. Maurice Pialat, pourtant dénoncé par Sophie Marceau depuis des années, Stanley Kubrick, dont le comportement envers Shelley Duvall sur le tournage de Shining n'est plus un secret pour personne, etc.
Mais là, il s'agit d'un réalisateur moins mis en lumière sous cet aspect. L'une de ses victimes ? L'iconique Brigitte Bardot. Cette journaliste dont les propos nécessaires sont à retrouver ci-contre dénonce avec éloquence cette réalité. Et décrit, alors qu'elle consacre un documentaire à "BB", le calvaire que celle-ci a vécue en étant dirigée par ce metteur en scène.
Qui n'est autre donc, que Henri Georges Clouzot, l'homme derrière Le salaire de la peur.
Cinéaste resté mythique notamment pour son projet inachevé avec Romy Schneider. Et qui aurait eu envers Brigitte Bardot un comportement des plus infects. On écoute ?
Un grand cinéaste accusé de violences des décennies après sa mort.
Même si son attitude envers les actrices a toujours été connue en vérité. On prête l'oreille envers la journaliste de Point de vue, Elora Thevenet, co-réalisatrice d'un documentaire nécessaire consacré à Bardot (qui porte précisément ce nom, en toute sobriété), qui raconte les faits : "Clouzot avait carrément drogué Brigitte Bardot pour une scène".
Ce n'est pas tout.
La réalisatrice de poursuivre : "Et il lui a également donné une gifle... qu'elle lui a rendue. C'était très précurseur de se rebeller à l'époque contre un réalisateur abusif"
Bardot, qui portait en elle des convictions pas si éloignées de certains enjeux contemporains, féministes, a rendu sa gifle à son agresseur avant de s'exclamer : "Moi, on ne me frappe pas". De quoi renvoyer le "maestro" à sa misogynie lâche.
"C'était très courageux et précurseur comme geste de la part de Brigitte Bardot, de démontrer à un grand cinéaste qu'on ne frappe pas ses actrices"
Qui dit Bardot dit souvent sexisme ordinaire. Des quolibets et mufleries subies par la superstar sixties, au comportement tout aussi "dégueulasse" de certains metteurs en scène mythiques l'ayant dirigée (Godard n'était pas le dernier de ce côté-là : il suffit de constater son attitude envers Mireille Darc sur le tournage de Week End notamment), la femme de prestige fut l'objet de désir comme de violence de bien des mégalomanes machistes.
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