"Fête de l’Huma fête des agresseurs". Sur les réseaux sociaux, on sent monter l'indignation. La Fête de l'Humanité, qui aura lieu du 12 au 14 septembre, est accusée d'avoir programmé des artistes coupables de violences sexuelles ou conjugales.
C'est une publication de Sirine Sehil, élève avocate et militante féministe, qui porte le compte Instagram "Militanthémis", qui a mis le feu aux poudres. Dans ce post, mis en ligne le 10 septembre, la jeune femme y dénonce les concerts de 4 rappeurs, et enjoint le festival à annuler leur venue. La publication s'est faite en collaboration avec les comptes Metoomedia_, stopfisha, mavoixmonchoix.org, et surviv_hante (associations, collectifs ou personnalités qui revendiquent une lutte féministe). En commentaires, de nombreuses personnes se sont montrées indignées.
Dans la publication, sont cités les noms de 4 artistes invités à l'événement : Kalash, Vicelow (membre du groupe Saïan Supa Crew), TIF et Zamdane.
Concernant Vicelow, le post affirme qu'il a été condamné par la justice pour violences conjugales sur son ex-femme, et qu'il a également "fait l'objet de plusieurs dénonciations de danseuses pour harcèlement et agression sexuelle".
Quant au rappeur Kalash, son ex-compagne et mère de ses enfants aurait dénoncé des violences conjugales dans son livre "Ingrid Littré - sa vérité". A ce sujet, Kalash avait d'ailleurs porté plainte pour diffamation.
Les artistes TIF et Zamdane auraient eux été accusés de violences sexuelles via des tweets aujourd'hui supprimés, affirme la publication.
Les autrices de cette publication disent aussi avoir contacté l'un des organisateurs du festival en juin dernier au sujet de Vicelow, recevant une réponse dès le lendemain : "Il nous disait se renseigner et revenir vers nous. 3 mois après, il ne l'a pas fait", regrettent-elles.
"N’en avez-vous pas marre d’ignorer les alertes des féministes pour protéger des agresseurs et votre portefeuille ?", lancent-elles alors avant de conclure : "Annulez leurs concerts. Sinon on manifeste et on les bloque".
La publication n'est pas passée aperçue. En commentaires, on peut lire le mécontentement de nombreuses personnes : "Mais vraiment la honte", "vous annulez ou on vient tout bloquer ?", "C'est bien connu à la fête de l'huma c'est "l'humain d'abord, l'humaine après".
Pour le moment, les organisateurs de la Fête de l'Humanité n'ont pas réagi à ces accusations, et la programmation des rappeurs reste confirmée.