Votre meilleure amie a les mêmes gènes que vous

Publié le Mercredi 16 Juillet 2014
Votre meilleure amie a les mêmes gènes que vous
Votre meilleure amie a les mêmes gènes que vous
Vous trouvez que votre meilleure amie ressemble étrangement à votre sœur et du coup, la considérez comme telle ? Vous n’êtes peut-être pas si loin que ça de la vérité. Selon une étude américaine, nos amis auraient un patrimoine génétique proche du nôtre, aussi proche que des cousins éloignés.
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Vous pensiez avoir vous-même choisi scrupuleusement votre meilleure amie pour ses multiples qualités et vos centres d'intérêt communs ? Détrompez-vous. Une récente étude américaine remet en cause toutes nos certitudes en matière de relations humaines en démontrant que le choix de nos amis est en réalité étroitement lié, à la fois, à l'inconscient et à la génétique.

>> Nos amies ont-elles une influence néfaste sur notre propre image ? <<

Ce sont des chercheurs qui sont parvenus à cette conclusion - parue dans les Comptes rendus de l'Académie nationale des Sciences -, en fouillant dans la base de données de la Framingham Heart Study. Forte d'un million et demi de marqueurs génétiques d'individus et de leurs connaissances, elle leur a permis d'isoler un groupe de 1 932 personnes afin d'y comparer les patrimoines génétiques de paires d'amis et de paires de personnes étrangères. Le résultat est pour le moins étonnant puisqu'il montre que les personnes d'un même cercle social ont environ 1% de gènes en commun, soit le même taux que des cousins du quatrième degré.

Nous choisissons comme amis des gens qui ressemblent à notre famille

« D'une façon générale, nous sommes génétiquement semblables à nos amis. Nous avons plus d'ADN en commun avec les gens que nous choisissons comme amis qu'avec des inconnus », a d'ailleurs commenté James Fowler, co-auteur de l'étude et professeur de génétique médicale et de sciences politiques à San Diego. Quant à Nicolas Christakis, autre co-auteur de l'étude, par ailleurs professeur de biologie, de sociologie et de médecine à l'Université de Yale, s'il admet que la part de gênes en commun est très maigre, il assure toutefois que « pour les généticiens, c'est un chiffre significatif ». Et d'insister : « D'une certaine manière, nous parvenons, parmi une myriade de possibilités, à choisir comme amis des gens qui ressemblent à notre famille ». Qui a dit que l'on choisissait librement ses amis ?