Guggenheim : la féerie d’Anish Kapoor

Publié le Mercredi 02 Juin 2010
Guggenheim : la féerie d’Anish Kapoor
Guggenheim : la féerie d’Anish Kapoor
Un soleil d’or aux proportions de géant, des poudres et des pigments aux couleurs chatoyantes, des explosions contrôlées faisant vibrer les étages, ainsi, Anish Kapoor, grand artiste mondial a-t-il investi le Musée du Guggenheim de Bilbao, réveillant s’il en est besoin une soif de créativité pour les visiteurs d’un jour.
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Un soleil d’or aux proportions de géant, des poudres et des pigments aux couleurs chatoyantes, des explosions contrôlées faisant vibrer les étages, ainsi, Anish Kapoor, grand artiste mondial a-t-il investi le Musée du Guggenheim de Bilbao, réveillant s’il en est besoin une soif de créativité pour les visiteurs d’un jour.

La féerie du lieu saisit tout d’abord par son architecture ondulante et dorée, comme un poisson de lune. Le musée que l’architecte Gehry  a imaginé pour la ville de Bilbao est saisissant et nul ne peut être indifférent à ce fort courant émotionnel qui nous saisit en rentrant dans ce lieu dont les formes toujours surprennent. On aime à y revenir pour se laisser guider comme dans les eaux de l’Atlantique. On pourrait presque s’en contenter mais les conservateurs ont une belle imagination.

La carte blanche laissée à Anish Kapoor, artiste influent de sa génération est surprenante et enivrante. Son exploration de la forme, de l’espace, de l’usage, de la couleur et de la matière ont exercé une profonde influence sur le cours de la sculpture contemporaine ! Organisée par la Royal Academy of Arts de Londres, et le Musée Guggenheim de Bilbao, la manifestation a été conçue et installée en étroite collaboration avec Kapoor et offre une réflexion approfondie sur sa méthode de travail et sa démarche créatrice à travers la présentation de vingt pièces de plusieurs séries qui couvrent toute la période des années soixante-dix à nos jours.

Sur tout le second étage du musée, le visiteur est soumis à une succession d’expériences visuelles et psychologiques qui visent à l’attirer vers le langage poétique de l’artiste traduit en sculpture. Naturels et abstraits dans leur forme, ces objets semblent émerger du sol et des murs de la salle dans une sorte de création "autogénérée", une apparition. Partout le regard se perd, imaginant voir un soleil géant et se perdant au cœur de cet abysse central que l’on découvre en s’approchant.

On explore, on essaie de toucher en fuyant le regard des gardiens car partout, la notion de temps et d’espace, de creux et de bosses, de courbes et de vides nous perd. On quitte le monde réel en approchant une installation de sculptures en acier inoxydable poli qui ne semblent vraiment exister en tant qu’objets réels que lorsque le reflet du visiteur active leur surface. Plutôt « gore » le canon lançant des projectiles de cire rouge dégoulinante dans l’angle d’un mur. Un champ de bataille assez Freudien !

Plus qu’une exposition, une expérience.

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