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La reine Greta Gerwig ("Barbie") sera la deuxième cinéaste présidente du Festival de Cannes (en 77 ans !)

Publié le Jeudi 14 Décembre 2023
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
12 photos
Greta Gerwig n'en finit pas d'écrire l'histoire. A sa manière. Après le succès colossal de "Barbie", film le plus rentable de 2023 avec ses 1,38 milliard de dollars au box office, la cinéaste sera la première cinéaste américaine à présider le festival de Cannes... Et la deuxième cinéaste tout court à occuper ce rôle.
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Greta Gerwig sera la présidente du Festival de Cannes 2024, qui se tiendra du 14 au 25 mai prochains. Une édition qui à peine annoncée s'avère déjà loin d'être anecdotique : avec cette nomination tout à fait stylée, la réalisatrice du méga hit pop féministe "Barbie" écrit déjà l'histoire à sa manière.

Effectivement, Greta Gerwig sera donc en juin prochain la première cinéaste américaine à présider le festival de Cannes. Et, autre chiffre qui fout le bourdon, la deuxième réalisatrice de l'histoire à devenir présidente du jury cannois tout court. Oui, en 77 ans d'existence. Les choses bougent. Ou pas.

Il faut dire que ce n'est pas la première fois que l'autrice, initialement issue du ciné indé (avant de se retrouver propulsée à la tête du projet de Mattel) bouscule les lignes. Avant d'être présidente, elle est aussi reine du box office.

Fable qui renvoie autant à Robocop et La grande aventure Lego qu'à Clueless et aux luttes néoféministes, Barbie fut effectivement le film le plus rentable de 2023 avec ses 1,38 milliard de dollars récoltés. Un phénomène dingue. Et mérité ! D'autant plus que la cinéaste a de la suite dans les idées...

Greta Gerwig écrit (toujours) l'Histoire

Logique de voir Greta Gerwig présider la 77e édition du festival de Cannes, même si ça fera rager quelques fins haters en manque d'inspiration. Après tout, Barbie, qu'on l'apprécie ou pas, a marqué l'année cinéma. Son succès aussi étonnant que fracassant a également suscité bien des controverses, certaines voix criant au feminism washing (un féminisme opportuniste et mercantile) quand d'autres saluent sa malice et son irrévérence.

Avant Greta Gerwig, Jane Campion (La leçon de piano) eut l'honneur de présider le Festival de Cannes. C'est à la fois heureux (quoi de plus normal pour cette grande réalisatrice néo zélandaise) et triste : toujours cette impression de voir les mêmes noms de femmes cinéastes réitérés au fil des jurys et des récompenses des grands festivals de cinéma, phénomène qui en dit long sur l'invisibilisation desdites réalisatrices. Déprimant.

Mais ne boudons pas notre plaisir. Car cette année ciné fut riche en révélations de ce côté là. Nombreuses furent effectivement les cinéastes à nous fracasser la tête et le coeur dès leur premier film. On pense par exemple à Charlotte Wells, réalisatrice écossaise à qui l'on doit le dévastateur Aftersun. Et à la tout aussi prometteuse Britannique Molly Manning Walker, l'autrice d'un film féministe tout aussi marquant : How to have sex.

Deux claques à rattraper avant 2024 !