Le guide de survie anti-toxiques pour que Noël reste une fête

Publié le Lundi 21 Décembre 2015
Olga Volfson
Par Olga Volfson rédacteur
Bridget Jones contre sa maman body shameuse
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Chaque année, à la fin du mois de décembre, c'est le même cirque. Pas moyen de profiter du réveillon sans que quelqu'un vous dise de manger moins, de manger plus, ne critique notre apparence ou ne parle de régime. La bonne résolution ? Placer ces fêtes 2015 sous le signe d'une body positivity bienveillante ! Voici quelques astuces pour ne pas nous laisser gâcher l'appétit, ni pourrir l'ambiance, par nos proches, parfois franchement relous sur la question.
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Le 24 et le 31 décembre sont, pour qui les fête, deux jours à part dans l'année. C'est l'occasion d'organiser une grande bouffe, de réunir sa famille ou ses amis les plus proches, de se pomponner et de danser au milieu d'une déco pailletée. Tous les ingrédients sont réunis pour que l'on passe de super soirées, sans l'ombre d'un nuage à l'horizon. Pourtant, la fin d'année est une source d'angoisse pour nombre d'entre nous, car ces dates sont aussi synonymes de sempiternelles "conversations" (ou plutôt monologues) sur le physique et les régimes (entre autres).

É-pui-sant.
É-pui-sant.

Ce sont les circonstances rêvées pour les plus toxiques des membres de notre entourage, ou "les gens bien attentionnés" un peu trop insistants, pour la ramener avec leur avis (supérieur, bien sûr) sur notre alimentation, notre forme, notre "santé" et toutes les bonnes résolutions qu'eux, s'imposent déjà et s'imposeront encore plus l'année prochaine... Pour contrer ces esprits chagrins, des solutions existent pour nous épargner ces discussions nuisibles et rester dans un cocon festif, bienveillant et protecteur.

"Vous ne passerez pas", comme dirait Gandalf.
"Vous ne passerez pas", comme dirait Gandalf.

Qu'on nous suggère de faire une croix sur le dessert, qu'on nous force au contraire à finir notre assiette et reprendre une portion ou que les discussions santé-minceur-forme-fitness-healthy et compagnie nous donnent la nausée ou les remarques insidieuses sur notre physique ou nos choix vestimentaires ou notre maquillage, la pensée body positive est notre alliée. Pour rester dans ses bras réconfortants même en milieu hostile en se protégeant de la grossophobie et toute autre forme de body shaming, durant les fêtes, suivons le guide !

Gare à vous body shameurs en tout genre !
Gare à vous body shameurs en tout genre !

Préparons-nous moralement

Certes, les plus optimistes d'entre nous se disent parfois que les discussions houleuses et douloureuses et autres remarques passives-agressives de l'an passé étaient suffisantes pour toute une vie... Mais on se l'était déjà dit l'année passée et cela n'a rien changé. Il faut donc (sans scénario catastrophe non plus) se préparer au fait que ce n'est probablement pas le cas. Il y a des traditions qui persistent malgré notre volonté de les voir disparaître.

Il est donc important, sans vouloir insinuer qu'il faille "s'endurcir", de souffler un bon coup avant le jour J et surtout de se dire : "OK, je peux le faire !". Et de le répéter autant de fois que nécessaire pour (re)prendre confiance. Ne sous-estimons pas le pouvoir des affirmations positives, surtout dans les situations de crise. Elles peuvent nous aider à affronter l'adversité. Averties, on est deux fois plus fortes !

Tu PEUX le faire.
Tu PEUX le faire.

Rien ne nous empêche non plus d'annoncer la couleur en arrivant sur place, en dosant douceur et fermeté : " Écoute, on ne voit pas la chose de la même manière, on a le débat chaque année, ça me fatigue. Donc pas la peine d'épiloguer une fois de plus, tu vas gâcher ta soirée et la mienne au passage". Simple et efficace. Et si ça ne marche pas... Il y a 5 astuces de plus dans cette liste.

Faisons-nous plai-sir !

De notre tenue de fête jusqu'au contenu de votre assiette, le plaisir (le nôtre) doit rester le maître-mot. Portons ce qui nous plaît, ne nous cachons pas pour autrui, même s'ils risquent de manifester leur "désaccord". Reprenons du dessert, buvons du champagne (ou du jus de fruit). Bref, faisons ce qui vous plaît : cette soirée est avant tout la nôtre.

"Relève-toi, fais-toi belle à tomber, et qu'ils mangent ça !"
"Relève-toi, fais-toi belle à tomber, et qu'ils mangent ça !"

En mettant notre bonheur personnel avant la satisfaction de tout un chacun, nous envoyons un message fort de confiance en nous. Tel un patronus (espérons qu'il y ait beaucoup de fans d'Harry Potter dans la salle), l'aura joyeuse et assurée que nous dégagerons agira comme un bouclier. Ceux qui nous embêtent habituellement avec leurs remarques malvenues n'auront pas la même facilité à nous "piquer", et notre répondant sera bien plus fort.

(c'est ça, un patronus)
(c'est ça, un patronus)

Ne nous faisons pas l'injure de nous plier d'avance à leur jugement, ils trouveront toujours quelque chose à redire puisque c'est leur hobby annuel que de nous "torturer", plus ou moins gentiment. Autant se laisser être pleinement soi-même, et découvrir au passage le pouvoir que cela nous confère.

Osons la répartie

Sur "les sujets qui fâchent" (notre poids, notre appétit, notre "santé", notre mode de vie, nos opinions...), il arrive souvent que l'on préfère baisser la tête et encaisser les piques. Ou alors, que l'on aille directement au conflit en espérant couper court à une énième diatribe moralisatrice sur nos gros bidons ou nos bras maigrelets. On a déjà constaté maintes fois qu'on ne se sent pas spécialement mieux avec ces tactiques. Cette année, essayons le... culot.

On nous dit que notre tenue nous fait de "grosses fesses" ou de "petits seins" sous couvert de blague ? Répondons que nous l'avons mise exprès pour les haineux que cela allait faire causer et que nous sommes ravies de faire notre premier heureux de la soirée. On nous conseille de ne pas reprendre une assiette ? Continuons à nous servir généreusement en acquiesçant d'un "oui oui, tu as raison", et en souriant. On lance une conversation sur les régimes qui commenceront dès le 1er janvier en guettant notre réaction du coin de l'oeil ? Baillons le plus fort possible et faisons-leur cadeau du plus beau de nos sourires maléfiques. Ou pouffons de rire en leur envoyant les miettes à la figure, au choix.

Armé.e.s d'un look de fêtes d'enfer, d'humour et surtout de confiance en vous... plus rien ne vous résiste !
Armé.e.s d'un look de fêtes d'enfer, d'humour et surtout de confiance en vous... plus rien ne vous résiste !

On ne va pas se mentir, prendre ces nouvelles habitudes impertinentes va demander quelques efforts au début. Mais voir les mines déconcertées, offusquées et déconfites de nos bourreaux vaut son pesant de cacahuètes (c'est bon, les cacahuètes), et va vite nous redonner du courage. Tandis qu'eux perdront bien vite le goût de nous "taquiner". Gardons cela en tête : leurs attitudes passives-agressives sont lâches, ils ne s'en prendront pas à quelqu'un qui ne se laisse pas faire, parce que c'est beaucoup moins drôle comme ça.

Pour les personnes qui se pensent bien attentionnées dans leurs remarques, avec toute la sincérité du monde, il est encore possible de raisonner sans user d'ironie ou de sarcasme. Leur dire "Je comprends ton point de vue, c'est sympa de penser à moi, mais je suis très bien comme ça et je n'ai pas envie de passer mes journées à en parler" devrait suffire.

Créons un espace de repli

Dans notre maison de famille, n'hésitons pas à couvrir le miroir de notre (ancienne) chambre de post-its, ou de rouge à lèvres, pour nous entourer de messages positifs... "Tu es assez", "Tu es superbe", "Tu es unique ", "Tu mérites amour et respect", "Ne laisse personne te dire le contraire"... Toutes les phrases ou mots qui peuvent nous faire du bien et nous ressourcer sont les bienvenues.

Vous êtes belles, vous êtes beaux, ne changez rien.
Vous êtes belles, vous êtes beaux, ne changez rien.

Si nous sommes à l'extérieur, rien ne nous empêche de griffonner ça sur un morceau de papier à glisser dans notre poche ou notre sac. Si les choses ne se déroulent pas comme nous le souhaitons, isolons-nous un moment aux toilettes par exemple. Respirons un coup, regardons les photos de notre dernière sortie entre amis, écrivons-leur un message ou appelons-les. Et retournons dans l'arène pour montrer que les égratignures qu'on nous a faites ont disparu, tel un phoenix, et qu'il n'est pas nécessaire de nous attaquer de nouveau, cela ne marchera pas.

Transformer le négatif en positif : notre plus grande force, notre plus grande victoire.

Privilégions-nous !

Parfois, pour se préserver, il faut faire des choix. Et pour rester bienveillante envers soi-même, il faut apprendre à être égoïste juste ce qu'il faut, pour se protéger lorsque c'est nécessaire. Si même avec la meilleure préparation psychologique de la terre et une réelle envie de rester optimiste, l'idée de passer le réveillon avec tel ou tel groupe de personnes, aussi proche soit-il, nous noue l'estomac... Il faut aussi, parfois, savoir dire non.

"Je t'aime. Mais je m'aime plus"
"Je t'aime. Mais je m'aime plus"

On a le droit de privilégier son bien-être aux obligations familiales. On a le droit de choisir son entourage. On a le droit de vouloir se sentir à l'aise, en sécurité. Ce n'est pas "fuir" ! C'est, au contraire, s'affirmer. Et si ce coup de fil inattendu qu'il nous faudra passer nous promet quelques minutes de gêne, le bénéfice sera au-delà de nos espérances pour notre tranquillité d'esprit. D'ailleurs, ce sera peut-être l'occasion d'ouvrir la discussion sur ce qui nous met dans cet état, et changer les choses pour l'année prochaine ? Parce que oui, on peut dire non et rester dans un état d'esprit positif.

Quelle que soit notre décision, si nous la faisons en pensant à nous faire du bien, ce sera la bonne. Écoutons-nous et soyons indulgentes envers nous-mêmes. Nous méritons d'avoir la paix. Prenons soin de notre coeur, du corps et de l'esprit qu'il fait vivre, et il nous le rendra. Promis.

Ne gardons que le positif

Que la soirée se déroule bien, bof, ou pas du tout... Il faut se rappeler que ce ne sont que quelques heures dans une vie et que nous allons retourner à nos réconfortantes et douces habitudes, loin de notre kryptonite body shameuse et oppressive (quel que soit le sujet de discorde potentiel). Nous n'aurons peut-être pas réussi à mettre en place toutes ces stratégies de défense ou d'évitement, mais nous avons essayé, et c'est déjà beaucoup. Cette avancée va nous permettre, par exemple, de nous faire comprendre que toutes ces choses désagréables vécues autour de la grande table s'oublient finalement assez vite.

Libérez-vous, délivrez-vous !
Libérez-vous, délivrez-vous !

C'est fini, laissons ces souvenirs partir avec l'eau de la douche, nous n'en avons pas besoin. Mais notre super tenue, le festin, la musique, les jolis échanges humains, nos cadeaux, nos petites victoires... Ce sont ces moments-là dont il faut se rappeler, qu'il faut garder, chérir, serrer fort contre soi et continuer de faire grandir en nous.

Cette année, faisons-nous ce beau cadeau, passons du côté body positive de la Force !

Vous arriverez peut-être même à "convertir" une des personnes que vous redoutiez !
Vous arriverez peut-être même à "convertir" une des personnes que vous redoutiez !

PS : Joyeuses Fêtes !

PPS : Ce " guide " marche aussi pour les repas de famille où l'on va vous cuisiner sur votre célibat, votre non désir d'enfant, votre identité de genre et/ou votre orientation sexuelle ou encore où l'on risque de tenir des propos racistes, validistes et autres paroles oppressives.

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