Julie, l’assistante idéale car virtuelle : le bad buzz sexiste de "Merci Alfred"

Publié le Mardi 03 Février 2015
Sarah  Redon
Par Sarah Redon Journaliste
Journaliste médias et lifestyle
Julie, l’assistante idéale car virtuelle : le bad buzz sexiste de "Merci Alfred"
Julie, l’assistante idéale car virtuelle : le bad buzz sexiste de "Merci Alfred"
Bad buzz pour « Merci Alfred ». En publiant un article vantant les mérites de Julie, une assistante virtuelle idéale car « polie, fiable et s’exprimant dans un français parfait », le site lifestyle masculin s’est attiré la colère des twittos.
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Écrire un article « sexiste, bourré de préjugés et ignorant le droit du travail » en moins de 700 signes : pari « réussi » pour Merci Alfred. Ce mardi 3 février, le site lifestyle masculin spécialisé dans les bons plans s’est attiré les foudres des twittos en vantant les mérites de Julie Desk, une assistante virtuelle qui, pour 49,99 euros par mois, « gère les allers-retours d'email liés à votre agenda : créer un événement, organiser, décaler ou annuler un rendez-vous », dixit ses trois créateurs (masculins, évidemment), Julien, Guillaume et Nicolas.

Le problème, c’est que plutôt que de présenter l’appli pour ce qu’elle est – à savoir un service d’intelligence virtuelle qui joue sur les clichés sexistes (coucou le rose Barbie et le prénom féminin) – Merci Alfred préfère en rajouter une couche. « C’est tout simplement la secrétaire idéale : vous la mettez en copie d’une conversation, elle prend le relais et se charge de trouver le créneau qui vous convient le mieux à vous et à votre interlocuteur », écrit Merci Alfred, qui conclut tout en finesse et subtilité : « On l’a testée et franchement, elle est impressionnante : polie, fiable, s’exprimant dans un français parfait. Et elle ne prend pas 2 heures de pause déj’. Tellement parfaite cette Julie, c'est presque dommage qu’elle soit virtuelle. »

Autant dire que le ton mi-badin, mi-machiste de l’article de Merci Alfred n’a pas beaucoup plu aux internautes, qui se sont empressés de rappeler le site à l’ordre sur Twitter.


De son côté, Merci Alfred s’est justifié sur Twitter en se retranchant derrière l’excuse de l’humour (la beauferie ?) à la OSS 117. En attendant, l’article est toujours en ligne.

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