La famille de Leonarda agressée au Kosovo : il s'agirait d'un différend familial
Installés à Mitrovica, au nord du Kosovo, depuis leur expulsion de France le 9 octobre dernier, Leonarda Dibrani et sa famille ont été victimes, dimanche 20 octobre, d'une agression alors qu'ils se promenaient dans les rues de la ville.
« Les Dibrani se promenaient dans Mitrovica avec leurs enfants lorsqu'ils ont été agressés par des inconnus », a rapporté une source policière à l'AFP. La mère de Leonarda « a été giflée et a été hospitalisée, tandis que les enfants, traumatisés, se trouvent dans un commissariat de police », a ajouté cette même source, précisant que le père de famille, Resat Dibrani, se trouvait à l'hôpital de Kosovska Mitrovica auprès de sa femme. « Cela démontre que les Dibrani ne sont pas en sécurité ici. »
Une agression sans rapport avec l'expulsion de Leonarda
Plus tard dans la soirée cependant, les circonstances de l'agression se sont précisées : l'agresseur serait l'ancien compagnon de la mère de Leonarda. Cette hypothèse a par la suite été confirmée par le capitaine Ahmed Gjosha, qui a tenu une rapide conférence de presse : « L'incident s'est produit entre deux familles, les Dibrani et les Bislimi. Il s'est avéré que Monsieur Bislimia avait été l'époux de Xhemaili Dibrani il y a vingt-cinq ans et nous supposons que ce fait a été à l'origine de l'incident. » L'inspecteur a souligné que la police « prenait cette enquête très au sérieux. Une enquête a été ouverte avec la participation d'un procureur. »
Si elle semble sans rapport avec l'expulsion de France de la famille Dibrani, cette agression dans les rues de Mitrovica survient le lendemain de l'annonce du président Hollande donnant à Leonarda le droit de revenir seule en France pour poursuivre sa scolarité. Peu après l'annonce de François Hollande, Leonarda a décliné la proposition, expliquant qu'elle ne voulait pas retourner en France sans sa famille : « Je n'irai pas seule en France, je n'abandonnerai pas ma famille. Je ne suis pas la seule à devoir aller à l'école, il y a aussi mes frères et mes sœurs », a déclaré samedi l'adolescente de 15 ans à l'AFP.
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