G20 au Mexique : l'Europe au cœur de toutes les discussions

Publié le Mardi 19 Juin 2012
G20 au Mexique : l'Europe au cœur de toutes les discussions
G20 au Mexique : l'Europe au cœur de toutes les discussions
Dans cette photo : David Cameron
C'est dans un contexte difficile des places financières et en plein marasme économique européen que se sont réunis les dirigeants du G20 à Los Cabos au Mexique. Leur but : retrouver croissance et stabilité, y compris en Europe.
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La crise de la zone Euro était au centre de toutes les négociations lundi, à l’ouverture du sommet du G20 qui se tenait au Mexique, à Los Cabos, réunissant ce club de pays riches et émergents qui pèse près de 90% du PIB mondial. Les dirigeants internationaux ont cherché dès cette première journée à ramener un peu de confiance dans l’économie mondiale, se donnant pour objectif de « prendre les mesures nécessaires pour renforcer la croissance mondiale et restaurer la confiance ». Les pays européens ont par ailleurs assuré leur volonté de prendre « toutes les mesures nécessaires pour maintenir l'intégrité et la stabilité » de leur zone, face à ce regain de tension sur les marchés », selon le projet de déclaration finale de ce sommet du G20.
Au cœur d’intenses interrogations, l’Europe s’est vue invitée par ses partenaires à redresser la barre. Depuis plusieurs sommets du G20, les dirigeants européens sont ainsi sous la pression de leurs partenaires, comme les Etats-Unis qui ont à maintes reprises encouragé les Européens à multiplier leurs efforts pour sortir de la crise, redoutant les conséquences pour leur propre croissance.

Les BRICS déçus du manque d’ambition des Européens
Pourtant soulagées par les élections grecques de dimanche qui ont marqué une victoire de la droite en Grèce, résultat qui devrait permettre de former un gouvernement de coalition favorable à l'euro, les places financières ont renoué lundi avec le pessimisme, en prenant cette fois l'Espagne pour cible. D’ailleurs, plusieurs pays n'ont pas été convaincus par les déclarations européennes, se disant déçus du manque d'ambition des Européens. Parmi eux, les dirigeants des pays émergents du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont « regretté l'absence de mesures concrètes » pour réduire la crise de la dette.
Du côté européen, on a tenté de tempérer et de rappeler que toutes les affres économiques mondiales n’étaient pas uniquement dues à la crise européenne. « Franchement, nous ne sommes pas ici pour recevoir des leçons en termes de démocratie ou sur la façon de gérer l'économie », a déclaré devant la presse le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, soulignant au passage que « tous les pays du G20 ne sont pas des démocraties ». « Nous ne sommes pas les seuls à être responsables des problèmes économiques actuels dans le monde », a ajouté M. Van Rompuy.

David Cameron déroulera le tapis rouge pour les entreprises françaises trop taxées
En marge du sommet du G20, David Cameron, le Premier ministre britannique, n’a pas hésité à critiquer le projet de François Hollande de taxer les plus hauts revenus français et s’est dit prêt lundi à accueillir les entreprises qui fuiraient l'impôt en France. « Quand la France instituera un taux de 75% pour la tranche supérieure de l'impôt sur le revenu nous déroulerons le tapis rouge, et nous accueillerons plus d'entreprises françaises, qui paieront leurs impôts au Royaume-Uni », a-t-il ainsi déclaré devant une assemblée de dirigeants d'entreprises au Mexique.
C’est la Russie qui doit prendre par la suite la présidence du G20, avec un prochain sommet programmé les 5 et 6 septembre 2013 à Saint-Pétersbourg.

Crédit photo : AFP

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