American Apparel : la pub provoc' qui montre une ex-musulmane seins nus

La voilà la dernière provocation American Apparel. Pour une récente publicité, la marque canadienne a fait poser une jeune femme anciennement musulmane et originaire du Bangladesh… topless. (Pour rappel, près de 90% de la population est musulmane dans ce pays situé à l'Est de l'Inde.) Une large indication « Made in Bangladesh » barre la poitrine du modèle. L’image est accompagnée d’un court portrait de Maks, 22 ans. Née à Dhaka, elle vit en Californie depuis l'âge de 4 ans. On y apprend qu’elle a été élevée strictement dans la religion musulmane avant de prendre ses distances vis-à-vis de la religion en quête de sa propre identité. Maks ne ressent pas le besoin de s’identifier comme une Américaine ou une Bengali et ne ne veut pas être être cataloguée, « ce qui fait d’elle un élément essentiel de la mosaïque qu’est Los Angeles et une figure de la grande famille American Apparel, qui ne cesse de grandir ».

Outre la provocation, American Apparel a voulu attirer l’attention sur les pratiques de travail équitables de la marque. Tous les vêtements sont fabriqués dans le centre-ville de Los Angeles, le « made in Bangladesh » ne s’applique donc pas au jean du modèle…

Depuis sa création en 1989, la marque de prêt-à-porter n’aime rien tant que faire s’étrangler les autorités de régulation de la publicité et faire parler les médias à grand coups de photos très sexy et de vêtements chocs (qu’on se rappelle le fameux tee-shirt « menstruations » créé en collaboration avec l’artiste Petra Collins et représentant un vagin ensanglanté). Il y a quelques semaines, American Apparel faisait encore parler de lui en affichant en vitrine des mannequins à la coupe pubienne très naturelle et en faisant appel un top de 62 ans pour présenter sa nouvelle collection de lingerie.

Epilation : après Cameron Diaz, American Apparel milite pour le retour au naturel http://t.co/CQ65UY8aCP pic.twitter.com/DenmwcXwPT

— Bellerophon (@Bellerofond) 5 Février 2014

Ser sexy no tiene caducidad. Jackie O’Shaughnessy a sus 62 años lo demuestra. pic.twitter.com/btij7IGMSW

— Dan Gamboa Bohórquez (@larepuvlica) 25 Février 2014