Des messages sur le consentement inscrits sur les préservatifs ? On dit oui

Publié le Jeudi 14 Octobre 2021
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
Des messages sur le consentement inscrits sur les préservatifs ?
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Une association féministe propose que des messages liés au consentement apparaissent sur les publicités et emballages des préservatifs. Une excellente idée.
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L'obtention de mentions légales relatives au consentement sur les publicités et emballages des produits de santé sexuelle, c'est ce que réclame aujourd'hui l''association féministe, Sexe et Consentement. L'association a lancé une pétition, "Pas de Consentement, Pas de Sexe", notamment soutenue par le Planning Familial.

Sa co-fondatrice, Eléonore Nouel, désire par le biais de cette campagne "placer la notion de consentement explicitement sur la place publique, pour faciliter les discussions autour de cette notion cruciale et ainsi permettre qu'elle soit mieux comprise". Des mentions légales relatives au consentement permettraient "d'associer systématiquement le consentement à la sexualité et aux rencontres", poursuit-elle.

Les inscriptions en question ? "Sans oui, c'est non", "On t'a dit oui ?", "Pour jouir, il faut dire oui", "T'as demandé avant ?", "Tout le monde est OK "...

Une initiative audacieuse

Une initiative audacieuse qui a également reçu l'approbation d'ONU Femmes France et de Génération Égalité Voices. A l'heure actuelle, la pétition a déjà récolté 16 746 signatures. De quoi sensibiliser le ministère de la Santé ? La question se pose toujours, alors que l'idée suscite l'enthousiasme de bien des voix.

Les inscriptions souhaitées concerneraient les préservatifs, mais également les sextoys ou encore les sites de rencontres. "Concrètement, une phrase rappelant la nécessité d'un consentement libre, éclairé et enthousiaste comme préalable à tout acte à caractère sexuel serait obligatoirement insérée au bas des publicités pour ces produits, à l'instar de la campagne 'Manger-Bouger' sur les publicités pour produits alimentaires", poursuit son instigatrice. Une analogie qui peut étonner, mais s'avère limpide.

"Il semble que le combat contre les violences sexuelles mérite au moins ce niveau d'effort et de prise de conscience collective", souligne Eléonore Nouel, qui voit également là un enjeu majeur de santé sexuelle. L'objectif de la pétition est fixé à 25 000 signatures.