Malgré toutes les campagnes menées sur l’importance de la contraception, il semblerait qu’un bon nombre de jeunes n’utilisent pas de préservatif lors de leurs rapports sexuels. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, en particulier en France où ils seraient désormais 40% contre 19% en 2009 à ne pas utiliser de contraceptif avec un nouveau partenaire. Le constat est le même aux États-Unis, où le taux de rapports non protégés est passé de 38% à 53% et en Grande-Bretagne, où l’on constate une augmentation de 36 à 43%. Un chiffre qui grimpe aussi en Chine et en Norvège.
Un manque d’information
Pour Jennifer Woodside, de la Fédération internationale du planning familial : « trop de jeunes manquent de connaissances sur la sexualité, n’osent pas réclamer de contraceptifs ou demander à leur partenaire d’utiliser des moyens de contraception pour les protéger d’une grossesse non désirée ou d’une maladie sexuellement transmissible ». Le rôle des parents et de l’école est alors primordial dans la prévention de la transmission VIH et de toute autre MST que seule l’utilisation d’un préservatif peut empêcher. « Il y a un vrai problème, c'est l'éducation à la sexualité […]. Il faut apprendre aux jeunes que leur corps leur appartient », explique la secrétaire d'État à la jeunesse, Jeannette Bougrab, également adhérente du planning familial. Dans ce domaine, la France est en retard avec seulement 55% des jeunes qui ont eu des cours d’éducation sexuelle contre 74% aux États-Unis et 78% en Amérique latine. Avec près de 15 000 avortements chez les mineures tous les ans en France, la question de la gratuité des contraceptifs en dehors du planning familial pour les mineurs se pose aussi pour leur permettre de vivre une sexualité plus épanouie et moins risquée.
Claire-Marie Allègre
(Source : google.com)
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