Camille LV est une YouTubeuse et créatrice de contenus aux nombreux followers. On la connaît aussi bien pour ses vidéos personnelles que pour son investissement passé dans le collectif Maison Grise.
Sur Insta, elle dénonce dans une toute nouvelle publi commentée près de 3000 fois en quelques jours les très abondants commentaires de gros porcs qui la sexualisent au quotidien. Elle y met l'accent sur le fait que ces insultes dégradantes ne la concernant pas uniquement elle.
C'est un état des lieux collectif. D'une misogynie hallucinante.
D'un slide à l'autre elle accole ces remarques anonymes reçues en DM à ses propres photos, et le florilège est sidérant : "T'es excitante de fou", "réceptacle à foutre", "Tu te rases la chatte", "Je veux te voir en soutif", "T'es bonne", "T'as un joli cul".
C'est absolument immonde. Et ça continue jusqu'à l'écoeurement.
Camille LV est une YouTubeuse et créatrice de contenus d'une vingtaine d'années seulement. Cela n'empêche pas de très nombreux anonymes, certainement des hommes qui ont l'âge de son père dans le lot, de la noyer de ces remarques abjectes au possible.
"Je veux te fourrer", "T'as de beaux seins", "Toujours à poil toi", "Tu m'excites", lit-on au fil des posts qu'elle relaie. En guise de fond visuel, simplement des photos d'elle, tout ce qu'il y a de plus ordinaires. Un haut ou un sourire suffisent aux misogynes en ligne pour la sur-sexualiser.
Dans le lot de commentaires, des menaces de viol.
Camille LV ajuste à ce coup de gueule un texte de première importance. "Juste pour vous donner un aperçu de ce que les femmes reçoivent en ligne. Ces vieux mecs qui écrivent ce genre de trucs existent dans la vraie vie, on les voit dans le métro, en soirée. Pas besoin d'être créatrice de contenus pour tomber sur ces crados, leurs messages sales et insultants, ces chiens de la casse. Je ne suis évidemment pas la seule à subir ces DMs".
Elle y dénonce la sexualisation constante des femmes et surtout des jeunes femmes sur les plateformes. Remarques de porcs libidineux, culture du viol, fétichisation, constantes agressions dès qu'une photo en maillot de bain est mise en ligne. Et pas seulement comme on peut le constater sur le post justement dévoilé en bas de cet article. Un rien engendre des saillies dégueulasses.
Un certain aperçu de la façon dont l'objectification des femmes est banalisée sur les plateformes, et dont le harcèlement y est normalisé. A lire tout cela, on pense fortement aux commentaires dont est victime depuis des années une streameuse et créatrice de contenus très influente comme Maghla.
Maghla est victime de ce genre d'horreurs, oui, mais aussi, dénonce-t-elle, de montages, de captures d'écran sexualisantes de son corps, de fétichisation, de harcèlement.
Elle avait dès 2022 révélé sur Twitter : "Je suis fatiguée et il est temps que je vous explique. Des années que je streame et j'ouvre ma g*eule sur 10% max du problème, parce qu'apparemment, faut ignorer pour que ça passe... Il y a des centaines de pages de gens qui se br*nlent sur mes photos et les postent. Littéralement. Également des montages encore et encore et les commentaires peuvent aller du 'je la viole' à 'je vais la pénétrer cette chienne' etc.. Le forum est alimenté tous les jours"