7 conseils de naturopathe pour vivre sa grossesse sereinement

Publié le Mardi 16 Juillet 2019
Medoucine
Par Medoucine Expert
Les conseils d'une naturopathe pour vivre sa grossesse sereinement
Les conseils d'une naturopathe pour vivre sa grossesse sereinement
Voici quelques conseils pour vivre sa grossesse sereinement et naturellement, en prenant soin de son mental et de son corps, prodigués par un naturopathe.
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Prévenir plutôt que guérir. La naturopathie est avant tout une médecine de prévention et permet de réduire les risques de maladies. Les malaises liés à la grossesse révèlent bien souvent des pathologies sous-jacentes et des faiblesses de l'organisme. Certains troubles et certaines circonstances peuvent avoir de graves conséquences et peuvent conduire parfois à la césarienne.

L'alimentation et la micronutrition, techniques majeures en naturopathie, réduisent significativement ces risques. Pour autant, il ne faut pas négliger l'hygiène physique, l'hygiène émonctorielle et la gestion des émotions.

C'est au sein de l'utérus de la femme que le foetus se développe. Tout ce que la femme mange ou respire va passer dans son sang et va nourrir son bébé. Il est tout aussi important d'avoir une bonne alimentation, de faire de l'exercice, de respirer, que de préserver son équilibre émotionnel.

Voyons les points essentiels pour vivre le plus sereinement possible ces neufs mois.

Adopter un sommeil de qualité


La grossesse mobilise beaucoup d'énergie. Un rythme régulier, un sommeil récupérateur, des siestes permettront à la future maman d'arriver en forme le jour de l'accouchement d'autant plus que ses nuits seront davantage mouvementées ensuite.


Quelques conseils :

  • Allégez le repas du soir (protéines faibles comme de la viande blanche, du poisson, crustacés ou des légumineuses et céréales accompagnées de légumes vapeur. Évitez les graisses saturées, les sucres rapides, les protéines fortes, le fromage en excès),
  • Dînez avant 20h, prendre un bain de pieds à l'eau fraîche, écouter des séances de relaxation, de la musique.
  • Limitez l'utilisation des écrans,
  • Mettez un coussin sous les genoux ou utilisez un coussin d'allaitement pour trouver une position confortable,
  • Ne pas trop chauffer la chambre à coucher et l'aérer tous les jours.
  • Couchez-vous dès les premiers signes de sommeil.

Pratiquer une activité physique adaptée et régulière


Les activités sportives sont essentielles au maintien de notre santé. La femme enceinte ne déroge pas à cette règle. Le sport est excellent pour le moral et l'humeur, il permet de mieux gérer le stress et les angoisses, mais aussi, de garder une bonne condition physique (indispensable le jour de l'accouchement). Il limite les risques d'hypertension, d'éclampsie et de diabète gestationnel et aide à mieux gérer la prise de poids.

Le maintien d'une activité sportive tout au long de la grossesse :

  • Favorise le transit.
  • Empêche la fonte musculaire.
  • Améliore la qualité du sommeil.
  • Diminue les maux de dos.

Le sport permet de mieux supporter la douleur lors du travail et les femmes enceintes sportives auraient moins souvent recours à la péridurale. En fonction de ses habitudes initiales, la femme doit adapter ses activités sportives à sa grossesse. Durant ces neuf mois, le corps de la femme connaît de grands bouleversements : son corps se transforme progressivement et sous l'influence de la relaxine, ses ligaments, ses articulations, ses muscles, son col de l'utérus s'assouplissent afin de préparer l'organisme à l'accouchement.

Ainsi, le yoga est une pratique complète pour la femme enceinte. Il permet de maintenir une bonne musculature, fait travailler la souplesse, la respiration (primordiale durant l'accouchement), le souffle et apporte détente et relaxation. Attention toutefois à ne pas trop forcer, au risque de provoquer blessures et déchirures ligamentaires.

La natation (si possible en piscine d'eau de mer ou d'eau douce pour limiter le chlore), la marche, le vélo sur un terrain plat, le rameur, le pilate et les exercices de renforcement musculaire au poids du corps sont d'excellentes activités.

Pour les passionnées de course à pied, ce sport peut être pratiqué durant le premier trimestre mais sans excès et sur un terrain plat.

Toutefois, les sports d'impact sont fortement déconseillés : ils entraînent la contraction des abdominaux et exercent une pression énorme sur le plancher pelvien. L'essentiel est de ne pas chercher la performance, de ne pas solliciter les grands droits et de ne pas être essoufflée.

L'organisme n'a aucune réserve d'oxygène, si la mère est essoufflée, son foetus l'est aussi ; de façon régulière, cela peut entraîner un retard de croissance. La grossesse est une période où la femme doit rester à l'écoute de son corps et de ses sensations.

L'activité sportive doit alors être adaptée : du sport, oui, mais tout en douceur pour une grossesse sereine et pour avoir toutes les conditions physiques nécessaires pour l'accouchement.

Faire du vélo enceinte
Faire du vélo enceinte

Bien s'hydrater

Dès le début de grossesse, le débit plasmatique rénal augmente pour passer de 500 ml/mn à 700 ml/mn soit + 80 %. Boire 1,5 à 2L d'une eau faiblement minéralisée est indispensable. Cela permet de bien drainer l'organisme, d'hydrater la peau, de réduire les vergetures, de limiter les risques d'infections urinaires et de constipation.

Des apports hydriques suffisants sont primordiaux pour la croissance du foetus, dont l'eau représente 90 % du poids à 6 mois de grossesse puis 78% à la naissance.
L'eau assure les échanges de nutriments, vitamines, minéraux pour le développement de l'enfant. Des apports réguliers et en quantité suffisante sont nécessaires à la constitution du liquide amniotique. Cette poche de liquide protège le foetus des chocs, des infections, maintient une température constante et un développement optimal. Les besoins en eau du foetus augmentent au cours des neufs mois de grossesse pour être même supérieurs à ceux en oxygène. L'eau, les tisanes mais aussi les jus de légumes, les crudités couvrent les besoins. Par contre le café, le thé, les boissons sucrées et édulcorées sont à éviter. Ils déshydratent et acidifient l'organisme.

Respirer

L'air ambiant est tout aussi important que les aliments et l'eau que nous consommons. Aérez tous les jours votre logement et ne le surchauffez pas, faites preuve de vigilance dans le choix des matériaux pour votre intérieur : mobilier, peinture, tissus d'aménagement afin de lutter contre la présence des composés organiques volatils permettent de garder une atmosphère plus saine.


Prenez le temps pour se balader en forêt, au bord de mer. Nous avons besoin de contact avec la nature. Nous passons toujours plus de temps en ville ou enfermés. De nombreuses études démontrent les bienfaits du contact avec la nature. Les anglo-saxons parlent de vitamine G (Green vitamine) pour faire référence au rôle essentiel que jouent les arbres, les plantes, les rivières.

Rester zen enceinte
Rester zen enceinte

Privilégier des produits simples et naturels pour le ménage et les soins d'hygiène

Les perturbateurs endocriniens se trouvent dans de nombreux produits pour l'entretien de la maison, dans les cosmétiques, les ustensiles de cuisine. Afin de limiter leurs impacts sur votre santé et surtout celle de votre petit, privilégiez des produits simple avec peu d'ingrédients (le vinaigre blanc, le bicarbonate, le savon Marseille).
De même, pour dans votre salle de bain : des huiles végétales, des hydrolats, des savons à saponification à froid...

Limiter la pollution électromagnétique

En utilisant de manière modérée le téléphone, ordinateur et tablettes, wifi, micro-ondes, se protéger les organes reproducteurs en cas de radiographie et être vigilant par rapport aux antennes relais. Evitez de porter le téléphone portable près des organes génitaux, ne pas poser directement l'ordinateur portable sur les genoux, faire des pauses régulières lors de travail sur ordinateur sont des gestes à privilégier.

Rester zen

Le stress peut également impacter le foetus et la santé obstétricale de la femme. Des études ont démontré qu'un stress important en particulier durant le premier et deuxième trimestre, peut avoir des répercussions sur le développement et la fonction du système immunitaire de l'enfant. Durant ces neuf mois, le foetus fait partie du corps de sa mère. Il ressent ses émotions, reçoit les sécrétions hormonales, perçoit les modifications du rythme cardiaque et de la respiration de sa mère. Aussi, les émotions et le stress de la femme impactent-ils directement son enfant. Au cours de cette période, l'équilibre psycho-émotionnel est d'autant plus difficile à préserver que la femme vit de grands changements physiologiques et psychiques. Toutes les émotions sont exacerbées : elle devient plus émotive, à fleur de peau, susceptible.

Les bouleversements hormonaux mais aussi son changement de statut social sont sources d'inquiétudes et d'angoisses. La femme doit se construire dans son nouveau rôle de maman. Ses repères sont perturbés, elle peut se sentir vulnérable et cela peut parfois faire remonter de l'insécurité, des peurs, en particulier pour un premier bébé. Un travail personnel en profondeur avant même la conception aide à trouver la source de certains sentiments de mal-être.

Enfin certains outils permettent de mieux gérer les situations de stress : la respiration, la méditation, les méthodes de relaxation, l'HypnoNatal, les élixirs floraux...

Aussi, en accueillant ses émotions, en les exprimant, la femme les libère pour qu'elles n'impactent pas sa santé et celle de son enfant.

En communiquant et en expliquant les choses à son bébé, la femme le rassure et pose ainsi des mots sur ses problèmes. Cela peut même parfois être l'occasion pour elle de soigner "son enfant intérieur" et de lui apporter ce dont il a manqué durant l'enfance.

Les émotions sont des signaux qui appellent à prendre conscience de certains déséquilibres. Y être attentive, les accueillir sans jugement, aide à avancer et à évoluer vers une meilleure connaissance de soi. Faire preuve de bienveillance, d'indulgence envers soi-même, prépare également au rôle de parents. Les gérer, mieux les comprendre, cela permet plus tard d'accompagner son enfant dans son apprentissage.

La grossesse n'est pas une maladie mais elle entraîne de nombreux changements physiologiques, psychiques. Chaque femme a des besoins et des envies différentes, mais surtout il est important qu'elle se sente soutenue et accompagnée.

Que cela soit en amont de la conception, durant la grossesse et même bien après pour accueillir votre bébé, les techniques naturopathiques complètent parfaitement un suivi médical classique et vous apporte une aide précieuse pour vivre sereinement et naturellement cette étape si particulière dans la vie d'une femme.

Par Marjorie Decloquement, naturopathe et praticienne en aromathérapie certifiée et validée du réseau de Medoucine.