





"La honte !"
Le 7 mai dernier, l'acteur et réalisateur Nicolas Bedos a fait grand bruit en publiant son livre "La Soif de Honte", présenté comme son mea culpa. Condamné pour agressions sexuelles, Nicolas Bedos s'est exprimé dans une longue interview, en couverture du Point.
Il y a relaté son introspection, ses prises de conscience diverses, son regard critique sur la "cancel culture", la culture du boycott intronisée sur les réseaux sociaux.
Une tribune qui avait engendré une large polémique. Le fait d'accorder un tel espace à un homme été condamné, en octobre 2024, à un an de prison dont six mois avec sursis pour avoir agressé sexuellement deux femmes, ne passait vraiment pas. Et aujourd'hui encore, des voix retentissent afin de protester...
Et ce au siège de la maison d'édition dudit livre. Des féministes du mouvement Nous Toutes ont effectivement effectué une action revendicative à ce titre en guise de protestation sonore. Un happening qui a pris la forme d'un rassemblement particulièrement remarqué.
Dans une vidéo relayée par Le Média, des activistes néoféministes taguent la maison d’édition Humensis qui édite notamment le dernier livre de Nicolas Bedos. Protestant avec divers slogans. On lit et entend à ce titre : "Né avant la honte", "Victimes insultées", "Les féministes ne lâchent rien".
Une action qui divise sur les réseaux sociaux. Ainsi certains voient d'un mauvais oeil cette dégradation : "100% avec vous sur le fond mais pas forcément fan de la forme. On pouvait faire ça intelligemment non ?", s'attriste une internaute. Une autre d'abonder : "J'étais hyper avec vous...jusqu'à la peinture.. dommage, cependant merci pour l'action".
D'autres cependant insistent sur l'importance des engagements féministes, et de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ou "VSS".
"Si vous pensez que ça dessert la cause : vous pensez qu en délégitimant des actions comme celles-ci (pacifiques) vous servez la cause féministe ?", s'interroge une internaute en soutien à Nous Toutes.