Piégés depuis une semaine dans le massif du Mont-Blanc, les deux alpinistes français, un guide et sa cliente, ont été retrouvés morts ce matin à 4 050 mètres d’altitude par l’hélicoptère de la sécurité civile et les gendarmes. Tôt ce matin, des secouristes considéraient déjà qu' « il n’y avait pas beaucoup d’espoir que les deux alpinistes soient encore vivants ». Olivier Sourzac, guide de haute montagne, et Charlotte Demetz, sa cliente, n’ont donc pas pu résister aux conditions météo extrêmes du lieu qualifiées d'« himalayennes » par les sauveteurs italiens. Depuis jeudi dernier, les recherches avaient d’ailleurs été plusieurs fois annulées à cause du brouillard et des nuages. Les secours attendaient « une éclaircie » pour pouvoir intervenir.
Les deux alpinistes, par ailleurs expérimentés, avaient décidé, mercredi dernier, d’entreprendre l’ascension du glacier du Linceul, une pente très raide. La soudaine dégradation de la météo les avait alors surpris et obligés à s’arrêter. Dès le lendemain, Olivier Sourzac avait alors utilisé son portable pour prévenir les sauveteurs et avait précisé avoir creusé un trou sous une corniche de glace pour s’abriter et patienter jusqu’à l’arrivée des secours. Son téléphone n’ayant ensuite plus de batterie, ces derniers n’avaient plus de nouvelles depuis vendredi. Bruno Sourzac, frère du guide, voulait cependant rester optimiste et continuer à croire en leur chance de survie. « S’ils sont dans un trou creusé dans la neige, ils se trouvent à une température proche de zéro, ce qui est supportable, même plusieurs jours. Ils ne doivent pas avoir de duvets mais ont de grosses doudounes qui peuvent leur permettre de tenir » déclarait-il lundi au Parisien.
Les corps d’Olivier Sourzac, 47 ans, et de Charlotte Demetz, 44 ans ont été ramenés à Courmayeur, en Italie. Selon Europe 1, ils devraient être transportés en France cet après-midi.
Alexandre Roux
(Source : lefigaro.fr)
Crédit : AFP
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