Olena Zelenska, la Première dame ukrainienne "cible numéro 2" des Russes
"Selon les informations dont nous disposons, l'ennemi russe m'a marqué comme cible numéro 1, ma famille comme cible numéro 2. Ma famille n'est pas un traître, nous sommes des citoyens de l'Ukraine". Voilà ce qu'a déclaré le 24 février dernier Volodymyr Zelensky, le président ukrainien.
Depuis l'invasion meurtrière de l'Ukraine par la Russie le 24 février, le chef de l'Etat est dans le viseur, mais aussi la Première dame du pays : Olena Zelenska. Une personnalité discrète hier, mais de plus en plus mise en lumière depuis un peu plus d'une semaine. Volodymyr Zelensky et Olena Zelenska sont restés à Kyiv, la capitale ukrainienne, après l'offensive russe et ce malgré les recommandations.
De quoi ériger la Première dame en figure de résistance.
Une Première dame engagée pour les femmes
Née dans le centre de l'Ukraine en 1978, Olena Zelenska a étudié l'architecture à l'université de génie civil de Kryvyï Rih. C'est là-bas qu'elle a rencontré l'actuel Président de l'Ukraine. Volodymyr Zelensky tombe sous le charme alors qu'elle est fiancé à un autre. Durant huit ans, il espèrera et finalement, Olena quittera son fiancé.
Le couple se mariera en 2003 et la jeune femme deviendra scénariste dans la société de production de son époux, intitulée Studio Kvartal 95 - rappelons que Volodymyr Zelensky est un ancien comédien. Devenue productrice pour la télé, Olena Zelenska a notamment mis à l'honneur les femmes humoristes l'espace d'un programme dédié. Le couple a deux enfants, Oleksandra en 2004 et Kyrylo en 2013.
En 2019, elle devient Première dame, bien qu'elle n'ait pas jugé l'ambition politique de Volodymyr Zelensky très raisonnable. Depuis ses premiers pas en tant que "First Lady", Olena Zelenska participe aux Congrès des femmes ukrainiennes. Elle est notamment connue pour ses prises de parole dédiées aux droits des femmes, en faveur de l'égalité des sexes et de la lutte contre les violences conjugales notamment, et des enfants, mettant l'accent sur les mesures visant à améliorer leur scolarité. Elle semble donc très sensible aux causes sociales.
"Je ne paniquerai, je serai calme et confiante"
Alors que l'invasion russe a été déclenchée, Olena Zelenska, comme son mari, ne flanche pas. "Mes enfants me regardent. Je me tiendrai à leurs côtés. Et aux côtés de mon mari. Et du peuple ukrainien", a-t-elle déclaré sur son compte Instagram, précisant : "Je ne paniquerai, je serai calme et confiante".
C'est la situation globale des enfants durant cette guerre qui la préoccupe notamment. Elle en a d'ailleurs fait part sur ses réseaux sociaux, déplorant la mort de 38 enfants, selon les chiffres ukrainiens, et relayant des photographies de certaines de ces (très) jeunes victimes. "Ce chiffre peut augmenter pendant que je vous parle. Quand la Fédération de Russie dit que les occupants ne combattent pas les civils, montrez-leur ces photos ! Combien d'enfants doivent encore mourir ? Pays de l'OTAN, sauvez nos enfants pour que les vôtres ne meurent pas demain", a-t-elle déclaré.
Et ce dimanche 6 mars, elle a publié un message Instagram déchirant en plusieurs langues, mettant en avant les portraits d'enfants tués. "Dites cette terrible vérité : les envahisseurs russes tuent des enfants. Et ils le font délibérément, tirant pour tuer, pour nous mettre à genoux, pour empêcher l'aide humanitaire.
Montrez cela aux mères russes - faites-leur savoir ce que font leurs fils en Ukraine ! Montrez ces photos aux femmes russes - vos hommes, frères, époux, compatriotes tuent des enfants comme les vôtres !"
Olena Zelenska est aujourd'hui devenu une emblème de résistance mais aussi de soutien national. Sur Instagram toujours, elle a soutenu les femmes qui partent au front ou aident les citoyens, partout ailleurs dans le pays. "Notre résistance actuelle a un visage particulièrement féminin", a-t-elle affirmé, saluant "celles qui combattent dans les rangs des forces armées, qui soignent, sauvent et nourrissent, qui emmènent chaque jour des enfants dans des refuges sans paniquer et les divertissent, celles qui accouchent dans des abris anti-bombes".
