Droit à l'avortement : l'Espagne fait marche arrière

Publié le Vendredi 03 Février 2012
Droit à l'avortement : l'Espagne fait marche arrière
Droit à l'avortement : l'Espagne fait marche arrière
Seulement 18 mois après la libéralisation de l'avortement en Espagne, le gouvernement conservateur par la voix de son ministre de la Justice, Alberto Ruiz Gallardón, souhaite que l'interruption volontaire de grossesse redevienne une exception légale.
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Chez nos voisins les Espagnols les droits des femmes viennent de prendre un sacré coup. Alberto Ruiz Gallardón, ministre de la Justice au sein du gouvernement conservateur de Mariano Rajoy, vient d’annoncer que l’avortement devrait redevenir une exception légale.
Rappelons que l’interruption volontaire de grossesse avait été libéralisée en juillet 2010 par le Premier ministre socialiste José Luis Zapatero. L’avortement était alors devenu un droit pour toutes les femmes, dans les 14 premières semaines de leur grossesse, et sans qu’elles aient à se justifier, et ce dès 16 ans.
Ce droit des mineurs à avorter sans autorisation des parents sera supprimé, selon A. Gallardón. De même ce dernier affirme vouloir protéger les droits des « non nés ». Il souhaite donc revenir à la loi de 1985 qui considérait l’avortement comme illégal, sauf dans les cas de viols, grave malformation du fœtus, et de danger physique ou psychologique de la mère. En réalité, la très grande majorité des avortements était pratiquée en invoquant cette dernière raison, ce qui a permis de ne pas trop changer les statistiques quand l’avortement a été libéralisé, et ne devrait pas bouleverser la situation avec ce retour en arrière. Mais les féministes et les partis de gauche dénoncent le principe de cette annonce.

Crédit photo : Brand X Pictures

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