Colombie : Roméo Langlois, otage des Farcs

Publié le Jeudi 03 Mai 2012
Les Farcs ont revendiqué hier la capture de Roméo Langlois, le journaliste français enlevé samedi dernier alors qu’il réalisait un reportage aux côtés d'une brigade de l'armée chargée d'une opération antidrogue. Depuis cette annonce, l’armée a interrompu ses opérations de recherches afin de favoriser la libération du dernier otage de la guérilla.
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L’armée a arrêté hier ses opérations dans le sud de la Colombie afin de favoriser la libération de Roméo Langlois, correspondant de la chaîne France 24 enlevé samedi. Les Farcs ont revendiqué sa capture cinq jours après sa disparition. Les avions militaires ont ainsi interrompu leurs recherches au-dessus du département de Caqueta, à la lisière de la forêt amazonienne, où le journaliste français âgé de 35 ans a disparu samedi alors qu'il tournait un reportage sur une brigade antidrogue. « Les survols ont été suspendus. Nous avons pris cette décision une fois que nous avons eu confirmation que la guérilla le détenait », a expliqué le général Javier Rey, commandant de l'armée de l'air.

En effet, la guérilla, qui compte encore quelque 9 200 combattants repliés dans les régions de montagne et de forêt après un demi-siècle d'existence, a envoyé hier un message aux radios locales : « Le journaliste français Roméo Langlois, portant un uniforme militaire, a été capturé en plein combat. Il est entre nos mains, c'est un prisonnier de guerre ». Le texte est signé par le « Front 15 », une unité régionale qui serait composée de près de 300 rebelles et bénéficie aussi du soutien actif de 2000 civils acquis à la cause des Farcs. Une fois la capture revendiquée, le général colombien a assuré que la rébellion avait désormais « totale liberté » pour relâcher son « otage », rappelant qu'un journaliste est protégé en tant que civil par la convention internationale de Genève.

Alexandra Gil

Source : AFP
Crédit photo : AFP

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