Les Pussy Riot n'échapperont pas au camp pénitentiaire

Publié le Mardi 16 Octobre 2012
Les deux plus jeunes condamnées du groupe punk Pussy Riot n'ont pas obtenu l'autorisation de purger leur peine de prison dans le centre de détention de Moscou. Elles seront transférées dans un camp pénitentiaire à au moins 100 km de la capitale russe.
À lire aussi


Nadejda Tolokonnikova et Maria Aliokhina ne pourront pas rester dans la capitale moscovite pour purger leur peine de prison. Les deux jeunes membres du groupe Pussy Riot avaient demandé à être incarcérées à Moscou et non dans le camp pénitentiaire qui leur est destiné suite à leur condamnation. Âgées de 22 et 24 ans, les deux jeunes femmes sont mères d’enfants en bas âge, d’où l’inquiétude de leur avocat qui craint la difficulté d’entretenir le contact au sein des familles.

« Beaucoup de choses nous préoccupent là-bas : leur sécurité, leur santé. Un baraquement de 150 personnes, ce n'est pas comme une cellule de quatre personnes », a déclaré à Reuters leur avocat, Mark Feigin. À ces difficultés devra s’ajouter la distance. Le centre pénitentiaire le plus « proche » se trouve à 100 km au moins de Moscou.

Selon la législation pénale russe, seules les personnes condamnées à des peines de prison inférieures à six mois sont autorisées à purger leur peine dans un centre de détention. Mais colonie pénitentiaire ou centre de détention, les geôles russes sont tristement connues pour le traitement brutal des prisonniers par leurs gardiens et les conditions de détention catastrophiques.

Salima Bahia

Crédit photo : AFP

VOIR AUSSI

Soutien à Pussy Riot : une membre de Femen abat une croix à la tronçonneuse
Pussy Riot : le groupe punk torturé par un procès « illégitime »
Pussy Riot : les féministes russes clament leur innocence