Nawell Madani échappe à un procès. L’humoriste, qui a porté un coup à un enfant dans la rue parce qu'elle craignait un vol, selon elle, ne va pas comparaître devant un tribunal. Elle est convoquée devant la justice en vue d’une contribution citoyenne, a annoncé, vendredi 10 octobre, le parquet de Paris.
C'est une affaire qui fait grand débat sur les réseaux sociaux. Accusée d'avoir frappé Djulian, un petit garçon de 6 ans qui voulait "simplement prendre une photo avec elle", selon la famille et les témoins de l'incident, Nawell Madani est convoquée devant un délégué du procureur de la République en vue d’une contribution citoyenne pour violences sur mineur de 15 ans. "Cette affaire ne méritait pas de procès. Le parquet partage cette analyse puisque Mme Madani est convoquée pour une mesure alternative qui permettra une réparation proportionnelle aux faits", a a commenté vendredi pour l’AFP l’avocate de l’humoriste, Caroline Toby. Une décision qui révolte de nombreux internautes : "Le privilège de la célébrité vous permet de frapper un enfant de 6 ans sans rien risquer", "C'est vraiment honteux", "La justice est devenue une loterie pour privilégiés", "Justice de m*rde, on protège les stars mais quand c'est quelqu'un pas connu tribunal direct".
L’humoriste s’était présentée lundi à la police après avoir frappé l'enfant, dans un "réflexe de défense", déclarant avoir eu "peur d'un vol". L’enfant "s’est vu reconnaître une incapacité totale de travail de trois jours", a rapporté le parquet. L'actrice et réalisatrice s'est dit, par le biais de son avocate, "profondément affectée par ce qui s’est passé" et a souhaité "exprimer toute sa tristesse à l’égard de l’enfant et de sa famille".
Ce n'est pas la première fois que Nawell Madani est dans la tourmente. En septembre 2023, Mediapart avait dévoilé une longue enquête sur les coulisses du tournage de sa série Netflix Jusqu'ici tout va bien. De nombreux techniciens faisaient part de l'enfer du décor, entre propos homophobes, tensions et mise en danger des salariés. "Nawell criait tous les jours et du coup, tout le plateau s’y mettait, il y avait une tension en permanence", confiait une employée au média d’investigation. Deux actrices de la série, Kahina Carina et Carima Amarouche, évoquaient, quant à elles, des conditions de tournage "tout à fait normales et professionnelles".