La tuerie de Newton booste les ventes de cartables blindés

Publié le Jeudi 20 Décembre 2012
La tuerie de Newton booste les ventes de cartables blindés
La tuerie de Newton booste les ventes de cartables blindés
Les parents américains sont de plus en plus nombreux à acheter des cartables pare-balles pour leur enfant depuis la tragédie de Newton lors de laquelle une vingtaine d'enfants ont été tués par un homme de 20 ans.
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Commercialisés entre autres par la société Amendment II (nom de l’amendement constitutionnel qui garantit le droit au port d’armes pour les citoyens américains), les cartables blindés sont de plus en plus prisés par les parents d'élèves américains. Vendu au prix de 300 dollars par cette entreprise basée dans l’Utah, le cartable pare-balles est doté d’un panneau de carbone ultra-résistant, et se décline en deux versions : Petite sirène pour les filles et Avengers pour les garçons. Sur son site internet, la société explique le principe de ce gadget : « Avec ses dessins, les parents sont sûrs que leurs petits n'oublieront pas leur cartable blindé à la maison et qu'ils seront protégés au cas où l'impensable arriverait ». « C'est une chose horrible que vous n'auriez jamais imaginé acheter pour votre enfant mais après la tragédie de Newton, nos ventes sont dix fois plus importantes », reconnaît le directeur Richard Craig, rapporte Le Parisien.

Comme Amendment II, plusieurs entreprises américaines se sont lancées sur le marché de la sécurité pour enfant. Il est possible d’intégrer le panneau de carbone dans la doublure d’un sac ordinaire contre 150 à 200 dollars chez BulletBlocker. Elmar Uy, vice-président de cette entreprise située dans l'État du New Hampshire, raconte que depuis vendredi, ses ventes ont augmenté de 40% avec 40 panneaux écoulés par jour. « Nous ne garantissons rien, nous vendons juste de la tranquillité pour les parents », explique-t-il. La société Black Dragon Tactical va droit au but : « La question est : votre vie ou celle de votre enfant vaut-elle 229 dollars ? La plupart de nos clients pensent que oui », affirme le gérant de l’entreprise. « Pour votre voiture ou votre maison, vous avez une assurance, là c'est la même chose : c'est une petite sécurité au cas où votre enfant se trouve au mauvais endroit au mauvais moment ». Malgré toutes les leçons à retirer du massacre de Newton, il semble que le business « must go on »

Salima Bahia

Crédit photo : Abaca

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