Les étudiants de Cambridge font le buzz avec une campagne féministe

Publié le Vendredi 21 Juin 2013
Les étudiants de Cambridge font le buzz avec une campagne féministe
Les étudiants de Cambridge font le buzz avec une campagne féministe
Plus de 700 étudiants de l’Université de Cambridge (Grande-Bretagne) ont participé à la campagne « Cambridge needs feminism » en postant leur photo et leur profession de foi féministe sur Facebook. Le mouvement pourrait faire des émules dans les universités et les collèges du pays. Les pépites du campus.
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Tout est parti de la campagne « Who Needs feminism ? » lancée par l’association féministe britannique « ARU Feminist Society », via un tumblr devenu très populaire qui invite les internautes à publier leur profession de foi féministe en se prenant en photo avec un panneau accroché autour du cou. L’Université de Cambridge, avec l’association CUSU Women (Cambridge University Student Union for Women) a rejoint le mouvement et provoqué un engouement inattendu. Plus de 700 étudiants, garçons et filles, ont posté leurs photos dans l’album Facebook dédié, et il semblerait, selon le figaro.fr, que d’autres universités s’apprêtent à leur emboîter le pas, comme l’Université de York

Plus d'égalité et moins de clichés

Du côté des filles, les messages varient : « J’ai besoin du féminisme car… »

« je suis une putain de passionnée de science, et ça ne devrait choquer personne ! »

« malgré mes privilèges, mes perspectives de vie ne sont pas encore les mêmes que celles de mes amis garçons »

« je ne suis pas moins féminine si je n’aime pas le yoga et la salade »

« ce que la victime portait ne devrait pas compter »

« je ne retournerai pas dans ma cuisine ! »

« il n’y a pas un seul portrait de femme dans notre école (excepté celui de la Vierge Marie) »

Prise de conscience masculine

Beaucoup d’étudiants garçons ont également livré des messages pertinents : « J’ai besoin du féminisme car… »

« Le harcèlement que je décrirais comme terrifiant et vexant, mes copines le trouvent normal »

« parce que New Delhi le 16 décembre 2012 » (allusion au viol collectif et au meurtre d'un étudiante de 23 ans surnommée par la presse « la fille de l'Inde », ndlr)

« Certaines personnes préféreraient encore que leurs filles soient jolies plutôt qu’intelligentes » 

Un soutien masculin bienvenu dans cette université mixte et dont n’a pas bénéficié la jeune élève Jinan Younis (17 ans) de l’école d’Altrincham à Manchester, harcelée sur les réseaux sociaux par les garçons de son entourage depuis qu’elle et ses amies ont participé à la campagne « Who needs feminism ? ». Y'a encore du boulot chez les ados. 

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