Journée de la Femme : mon 8 mars à moi !

Publié le Lundi 07 Mars 2011
Journée de la Femme : mon 8 mars à moi !
Journée de la Femme : mon 8 mars à moi !
Oui, j'ai eu envie d'établir mon palmarès perso des femmes de l'année pour célébrer le centenaire de la Journée international de la femme ! Le voici.
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Semaine majeure qui s’écrit avec un F majuscule s’il vous plait. Pas plus tard que demain, nous sommes invitées à célébrer the very famous Journée internationale de la femme. Et pas n’importe laquelle, puisqu’il s’agit la de la 100e édition !

C’est en effet le 19 mars 1911 que qu’elle a été organisée formellement avec plus d’un million de femmes et d’hommes rassemblés en Allemagne, en Autriche, au Danemark et en Suisse. Mettons de côté l’aspect un poil marketing de la chose, inévitable et décidément vraiment insupportable, mais bon… Cette journée reste l’occasion de s’interroger sur la femme, sur les femmes, de procéder à un état de lieux. Facile certes, vue la vitesse d’escargot sous Lexomil à laquelle vont les choses. Mais bon again. En ce qui me concerne, j’ai eu envie d’établir mon petit palmarès perso des women de l’année. Des remarquées (attention, pas forcément remarquables…). Le choix était vaste certes. Des arts à la politique, des sciences au quotidien, il y avait tout plein de super nanas à nominer.

Aung San Suu Kyi par exemple, enfin libérée de son assignation à domicile, qui reprend la plume de plus belle pour partager ses idéaux et faire avancer la démocratie en Birmanie. Souhayr Belhassen, Présidente de la FIDH (Fédération internationale des droits de l'homme), pertinente aux lendemains de la révolution du Jasmin. Esther Duflo, brillante économiste récompensée de la médaille John Bates Clark  ou encore Tal al-Mahouli, jeune bloggeuse syrienne condamnée à 5 ans de prison…

Après réflexion, j’ai arrêté mon choix sur deux femmes. Deux femmes que je trouve emblématiques de notre pays comme de notre époque. L’une témoigne, et l’autre, j’en ai bien peur, incarne… D’abord, côté face, celui de la Marianne, Florence Aubenas. Pour son parcours, pour son travail de journaliste toujours remarquable, exceptionnel et essentiel, pour son courage, pour son humilité, pour sa droiture et son engagement sans faille. Cette année, elle a édité "Le quai de Ouistreham", éd. de L’Olivier. Elle y raconte son reportage, une immersion de plusieurs mois dans la précarité, la vie difficile (doux euphémisme) de femmes. Les recalées de la société et du boulot, les condamnées aux jobs ingrats et aux horaires de folie, les abonnées aux temps partiels improbables et à Pôle Emploi, les mères solos et solidaires… Aubenas est rare et précieuse. Elle regarde, elle constate, elle voit. Elle raconte, elle explique, elle témoigne.

L’autre femme à laquelle j’ai pensé et sur laquelle mon choix totalement subjectif s’est arrêté est Marine Le Pen. La toute nouvelle patronne du FN (Front National) qui caracole dans les sondages pré-présidentiels. Pour preuve, celui du Parisien/Institut Harris de ce week-end qui lui attribue 23 % des intentions de vote au 1er tour devant Aubry et Sarkozy tous deux à 21 %. La question étant de savoir quelles est l’incidence de sa « féminité » dans cet engouement… Car il s’agit bien de cela. Certes, la situation en France est compliquée, et surtout largement dramatisée et exploitée par nos populistes gouvernants, mais ne nous voilons pas la face. MLP rassemble au-delà des performances de son bonhomme de paternel. Plus souple, moins impitoyable, plus empathique because… she’s a lady. Mais attention, l’habit ne fait pas le moine. Souvenons-nous de Lynndie Rana England. Cette militaire nord-américaine coupable à 20 ans de sévices sur des prisonniers Irakiens à la prison d’Abou Ghraib en 2003… Etre une femme ne l’a pas empêchée de commettre l’innommable. Bref. Combien d’entres nous vont se rallier aux couleurs du FN au prétexte que MLP incarne un nouveau parti parce que justement elle est femme et donc recevable. Sa féminité décomplexe les apprenti(e)s fachos, trop heureux(ses) de pouvoir enfin exprimer un soi-disant fameux ras le bol, le pire, celui des passifs. Oui, Marine Le Pen est aussi selon moi une femme remarquée cette année, mais attention ladies and gentlemen, le diable s’habille en Prada !

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